Un Triomphe – Kad Merad en metteur en scène avec des détenus

Un Triomphe : Un acteur en galère accepte pour boucler ses fins de mois d’animer un atelier théâtre en prison. Surpris par les talents de comédien des détenus, il se met en tête de monter avec eux une pièce sur la scène d’un vrai théâtre.

Un Triomphe

Note : 4.5 sur 5.

C’est le second film de Emmanuel Courcol qui avait fait auparavant Cessez-le-feu (2017). Il a écrit le scénario avec Thierry de Carbonnières en s’inspirant de l’histoire vraie du comédien Suédois Jan Jönson, qui, en 1985, a monté la pièce “En attendant Godot” avec les détenus d’une prison de haute sécurité. Le film a reçu le Label “Les comédies” au Festival de Cannes 2020. 

J’adore Kad Merad et j’allais donc confiant à cette séance. Grand bien m’en a fait car c’est le premier coup de cœur du mois pour cette excellente comédie. 

Le théâtre n’a pas de limite

Je suis plutôt friand de tout ce genre de thématique en misant sur le fait qu’il faut toujours garder espoir de rendre un être meilleur. C’est exactement ça qu’on va avoir durant Un Triomphe. Une bande de prisonniers qui va se transformer en acteur. Au départ c’est juste pour passer le temps et ne pas être enfermé entre quatre murs, mais au fur et à mesure cela va devenir bien plus que cela.  

Il va avoir un véritable échange entre eux et ce prof de théâtre. Chacun va dépasser ses préjugés. Au fur et à mesure les craintes vont s’envoler. Nous n’avons plus à faire à des tolars mais des comédiens. En sommes, c’est une belle leçon de vie. On se met à rêver que même une personne condamnée pour grand banditisme peut trouver sa voie. Après, certains pourront critiquer l’humanisation de criminels, les faisant passer pour des innocents. D’ailleurs, on ne connaît quasiment rien de leurs méfaits. En tout cas, grâce à eux, nous allons rire à cœur joie. 

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Même pas les murs d’une prison

Tout cela va donner une histoire à la fois prenante et émouvante. Le scénario, contrairement à ce qu’on pourrait penser, est loin d’être linéaire. Le rythme est en effet surprenant en trouvant sans arrêt un nouvel élan. Nous allons nous attacher à ces personnages au fur et à mesure. Chacun aura son petit truc. On ne veut pas que ça s’arrête pour profiter encore et toujours de leur joie naturelle. 

Les acteurs sont tous fantastique. Bien entendu, Kad Merad rayonne de mille feux. A la fois grave comme son rôle de professeur de théâtre frustré de la carrière qu’il n’a pas eu, mais aussi enjoué de transmettre l’amour de la scène. Son pitch final m’aura donné des frissons. Les prisonniers aussi auront un beau casting avec les excellentissime Sofian Khammes et Pierre Lottin. Ils ont eu d’ailleurs le Valois du Meilleur acteur au Festival du Film Francophone d’Angoulême. Mention spéciale aussi au méconnu Burkinabé Wabinlé Nabié. 

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