Une histoire d’amour et de désir : Ahmed, 18 ans, est français d’origine algérienne. Il a grandi en banlieue parisienne. Sur les bancs de la fac, il rencontre Farah, une jeune Tunisienne pleine d’énergie fraîchement débarquée de Tunis.

Une histoire d’amour et de désir
C’est la seconde réalisation de Leyla Bouzid qui en a aussi écrit le scénario.
Drame Français sortie dans l’ombre d’un Marvel et d’une comédie avec Kad Merad, Une histoire d’amour et de désir a des qualités indéniables mais malheureusement reste seulement pas mal.
Du désir, du désir
Il est clair et net qu’Une histoire d’amour et de désir se démarque des autres films dans le genre par son traitement bien particulier de sa thématique principale. On va parler ici de désir aussi bien d’un point de vue amoureux mais aussi charnel. J’ai apprécié que pour une fois on ne tombe pas tête la première dans le graveleux en se contentant de symboliser cela par des scènes de sexe à gogo sans aucun fond. La réalisatrice a pris l’option de joueur sur le côté poétique et le non-dit afin de symboliser cela. Que ce soit une parole douce, ou un regard perdu, on va beaucoup mieux ressentir l’excitation des personnages que en fonçant dans le tas.
Pour cela, le film va beaucoup tourner autour de littérature arabe du XIIème siècle. Celle-ci est totalement méconnu en France et à ma plus grande surprise, elle contient de l’érotisme. On va donc bousculer les idées reçus. Cette prise à contre pieds va être symbolique du personnage de Ahmed. Ce jeune homme ne connait pas grand-chose à la culture de ses parents, et pensait qu’il allait apprendre des notions aussi prudes que ce dernier est mal à l’aise avec le sexe Au lieu de cela, cet étudiant qui n’a encore jamais connu de relation physique, va être déstabilisé va à ces textes.
Et encore du désir
C’est ce fameux Ahmed qui va plomber totalement ce drame. En effet, j’ai trouvé ce personnage extrêmement mal écrit. Ce qui est dommage et ressort encore plus quand tout le reste est réussi. Cependant, à lui seul il plombe tout. Alors que la thématique est traitée de manière fine, ce protagoniste va être très caricatural. Il ne fait que les mauvais choix et ça en est parfois presque ridicule et agaçant. On savait que si une situation se présentait à lui, forcément il aurait la mauvaise réaction. Pourtant, on se doute qu’étant étudiant à la Sorbonne, il devrait avoir assez de jugeotte pour prendre quelques bonnes décisions. Que ce soit en amour mais aussi socialement quand va s’opposer son ancienne vie dans son quartier et sa nouvelle sur Paris.
Le plus étonnant est que les autres personnages sont vraiment réussis. Je pense notamment à Farah joué par Zbeida Belhajamor. Celle-ci va envouter Ahmed par sa beauté et sa douceur. Sa construction est intéressante car même si elle aussi est magrébine, elle ne va pas avoir le même schéma intellectuel que Ahmed. Une bonne manière de montrer la pluralité des pensés. J’ai aussi beaucoup aimé l’apport de Samir Elhakim dans le rôle du père. A première vue on pourrait penser qu’il va être inactif dans le récit, mais finalement il a une grande profondeur. Enfin je tenais à saluer le jeune Diong-Keba Tacu qui met de bien belle manière sa pierre à l’édifice avec de bonnes apparition, à l’image sa prestation dans FRAGILE (2021).
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