Impardonnable : Libérée de prison après avoir purgé sa peine pour un crime violent, Ruth Slater retrouve une société qui refuse de lui pardonner son passé. Sévèrement jugée par ceux qui jadis l’entouraient, elle place son seul espoir de rédemption dans des retrouvailles avec sa sœur cadette, qu’elle a été forcée de laisser derrière elle.
Impardonnable
C’est une réalisation de l’Allemande Nora Fingscheidt à qui on doit déjà Benni récompensé du Prix Alfred-Bauer à la Berlinale 2019. Le scénario a été écrit par Sally Wainwright (Happy Valley), Peter Craig (The Town), Hillary Seitz (I, Robot) et Courtenay Miles. Impardonnable est l’adaptation cinématographique de la minisérie britannique Unforgiven. Le 10 décembre 2021 sur Netflix
Classé dans la catégorie des classiques, j’ai trouvé ce film très bien.
Un passé des plus douloureux
Tout va commencer de manière assez floue. On voit cette femme sortir d’un pénitencier, on ne sait ni qui elle est, ni ce qu’elle a fait. Le puzzle va commencer donc de manière disperse et il va falloir le reconstruire via les différents flashbacks. Le film va durer deux heures, et avoir une idée un minimum claire de la situation va prendre pas mal de temps. Ce choix s’avère payant car ce récit est très prenant. Même si un moment j’ai trouvé que le nombre de personnages introduits devenait nombreux alors que le brouillard était toujours là, force est de constater qu’au final tout devient limpide. On arrive à totalement le savourer.
Ce drame est en effet impactant par sa portée émotionnelle. Plus on découvre ce qui s’est passé il y a 20 ans, plus on se rend compte de la dureté des événements. Le fait que cela soit donné au compte goute fait que la tension est permanente. Chaque fois on en sait davantage. La montée en puissance est une totale réussite. Le final était le summum en matière de révélation. Pour ma part j’ai été choqué. J’adore ressentir ce genre de sensation où tout bascule d’un coup alors que je ne m’y attendais pas.
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Va soulever de la peine et de la haine
J’ai beaucoup aimé les thématiques abordés qui sont aussi puissants que le récit les portant. En effet, on va parler de la réinsertion avec cette femme revenue dans la société après le crime pour lequel elle a purgé 20 ans de prison. Ce n’est pas une tâche facile car sans cesse on lui rappelle qu’elle n’a pas le droit à une seconde chance, sauf rare exception. S’ensuit le pardon pour les fils de la victime. Ils n’arrivent pas à tourner la page et cela les empêche d’avancer dans leur vie. Malgré les années la douleur ne part pas et va même vouloir se transformer en vengeance. Enfin il y a l’amour. Celui que porte Ruth pour sa sœur qu’elle veut retrouver à tout prix. Tous ces éléments mélangeaient créer un cocktail explosif qui empêche de redémarrer sereinement une vie.
Onze ans après son Oscar de Meilleure actrice dans The Blind Side, Sandra Bullock montre que son talent est inépuisable. Dans un rôle peu évident car elle doit être à la fois fermé, mais réussir à montrer suffisamment pour qu’on sente sa douleur, la native de Virginie est parfaite. Elle peut aussi remercier un casting secondaire d’exception. On va pouvoir croiser deux anciens de la série Marvel’s Daredevil en les personnes de Vincent D’Onofrio et Jon Bernthal. Deux acteurs que j’adore et qui sont là impeccables. J’ai aussi beaucoup aimé les performances de Rob Morgan (IV) et de Viola Davis. À noter la fraicheur qu’apportent Aisling Franciosi et Emma Nelson (IV).
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