Après le décès de sa femme, un nouveau père prend les rênes du métier le plus difficile au monde : celui de parent.
C’est Paul Weitz, réalisateur de American Pie 20 ans avant, qui adapte l’autobiographie « Two Kisses for Maddy: A Memoir of Loss and Love » écrite par Matthew Logelin. Le réalisateur a écrit le scénario avec Dana Stevens (La Cité des anges).
Après l’échec de Awake, Netflix nous sort la carte Kevin Hart pour nous charme. C’est une belle surprise et surtout un pari gagnant avec un très beau film.
J’ai énormément apprécié l’équilibre entre drame et comédie qui se crée naturellement. Tout commence lorsque la mère meurt. Pour une fois, on ne va pas commencer l’histoire du père célibataire des années après le deuil. Non, là c’est tout de suite que Matt doit se reprendre en main pour s’occuper de son bébé tout juste né. J’ai beaucoup aimé cette partie. Elle est touchante et on observe comment il va s’en sortir tant bien que mal. L’émotion passe parfaitement.
Il y a ensuite un saut dans le temps pour voir la fille avoir l’âge d’aller à l’école. Le rôle du père va donc devoir évoluer. Cette fois, cela sera plus axé sur la comédie même si ce n’est pas non plus fait pour être hilarant. On sent tout de même les étapes qui sont passées.
Le fait de proposer cela, permet d’avoir un panorama complet et un suivi intéressant. Les deux phases se complètent bien.
J’ai trouvé cependant la réalisation un peu maladroite. Les transitions sont beaucoup trop brutales et cassent à plusieurs reprises la dynamique. C’est dommage pour un film misant sur l’émotion.
Je suis impressionné par la performance de Kevin Hart. Habitué à nous faire rire, cette fois c’est la larme qu’il nous arrache. Une prestation remarquable et qui montre sa capacité à sortir de son « rôle type ». On peut aussi noter la présence sympathique de Lil Rel Howery et de l’autoritaire Alfre Woodard.
