Killers of the Flower Moon : Au début du XXème siècle, le pétrole a apporté la fortune au peuple Osage qui, du jour au lendemain, est devenu l’un des plus riches du monde. La richesse de ces Amérindiens attire aussitôt la convoitise de Blancs peu recommandables qui intriguent, soutirent et volent autant d’argent Osage que possible avant de recourir au meurtre…
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KILLERS OF THE FLOWER MOON
C’est une réalisation de Martin Scorsese qui revient au cinéma six ans après Silence. Pour le scénario, il a adapté un roman de David Grann. Ce film a été présenté au Festival de Cannes 2023. Ce thriller historique américain est sorti au cinéma le 18 octobre 2023.
La mise en lumière de la culture Osage
Martin Scorsese rappelle l’importance de la mémoire du peuple Osage en mettant en lumière cette culture oubliée, effacée et tuée. Dans Killers of the Flower Moon, les costumes, comme les dialectes jusqu’à l’enivrante musique de Robbie Robertson, tous les éléments sont présents et nous plongent dans cette époque et ce peuple exploité. La photographie de Rodrigo Prieto rend le film inoubliable, le tout maîtrisé par une mise en scène parfaite et un montage minutieux de Thelma Schoonmaker.
Une narration hypnotisante
Le temps s’écoule lentement, un peu comme une spirale infernale, telle que le long et lent poison que vont devenir les Blancs parmi eux. La lenteur de Marty est à la fois hypnotisante, froide et terrorisante sans pour autant être dénuée de beauté.
Mêlant les genres, entre le western, le polar, le film de procès et le film historique, avec une romance tragique, Martin Scorsese prouve encore une fois, que même avec un film de 3H30, il tient toute la durée magistralement, livrant un gros morceau de cinéma parfaitement réussi.
La monstruosité de la violence humaine
Marty capture, comme à son habitude, la violence glaçante des humains, mais sans jamais la montrer comme telle, en toute subtilité et monstruosité. En parvenant à rentrer dans l’intimité des gens, en racontant l’histoire de ce peuple aussi bien par leur point de vue que celui des antagonistes, en jouant avec les lumières, la musique et le rythme, Scorsese offre un récit nécessaire, essentiel aussi bien dévastant que magnifique.
Un casting au sommet de son art
Leonardo DiCaprio livre une de ses plus belles prestations, comme souvent habitée d’une manière que lui seul connaît. Robert De Niro est magistral, jouant un rôle cynique et détestable d’un assassin d’une civilisation entière. Mais celle qui brille, qui porte le film, qui marquera les esprits est l’immense Lily Gladstone. Elle livre une performance haute en émotion, de ses silences expressifs à sa profonde souffrance.
Un Scorsese comme à son habitude, sans jamais laisser de côté la qualité exquise de ses seconds rôles comme Jesse Plemons, Brendan Fraser ou bien Scott Sheperd.
Avec Killers of the Flower Moon, Marty continue dans la lignée de Silence, de conter des récits dans une sublime fresque historique en réinventant le cinéma.
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