Une année difficile : Albert et Bruno sont surendettés et en bout de course, c’est dans le chemin associatif qu’ils empruntent ensemble qu’ils croisent des jeunes militants écolos. Plus attirés par la bière et les chips gratuites que par leurs arguments, ils vont peu à peu intégrer le mouvement sans conviction…
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UNE ANNÉE DIFFICILE
Une Année Difficile est le nouveau long métrage de Éric Toledano et Olivier Nakache, un duo dont les derniers film ont été couronné de succès. Ils reviennent au cinéma après avoir fait un passage par la série avec En thérapie. Cette comédie français est sortie au cinéma le 18 octobre 2023.
Un métrage certes un peu plat dans sa réalisation…
Le film est une belle surprise, malgré sa mise en scène pas révolutionnaire, mais très juste. On reconnaît leur style à la limite du documentaire parfois. En effet, les plans cadrent les personnages tour à tour, de manière simple. Un champ contrechamp des familles.
Pour préciser sur l’aspect un peu documentaire de la chose : le scénario ne semble pas avoir été écrit pour raconter quelque chose, mais plutôt pour filmer ce qui était déjà là. Il n’y a pas vraiment d’histoire, si ce n’est ces deux gars qui essayent de mettre Noémie Merlant dans leur lit (gros point faible du film).
…mais qui sait utiliser l’intrigue et l’actualité pour nous emballer !
Les scènes s’enchaînent sans réel lien intéressant, c’est plutôt individuellement qu’elles sont pertinentes! Notamment les quelques premiers scènes du film, avec l’usage d’archives télés pour bien nous faire comprendre que « les français vont mal » ou plutôt vont toujours mal. Une mise en situation assez drôle, car on se reconnaît personnellement dans ce que le métrage explore. Chacun peut trouver quelque chose auquel s’identifier, que ce soit les deux personnages principaux (joué par Pio Marmaï et Jonathan Cohen) totalement maladroits, mais qui vont essayer (tant bien que mal) de se racheter,
Puis la scène du black friday, bien chaotique et assez troublante, par sa violence physique mais aussi verbale. On rencontre ici une polarisation des personnages, les « écolos » d’un côté, les « sourds » de l’autre. Cette vision assez pessimiste et clichée, est malheureusement souvent trop vraie, et représente bien notre réalité actuelle. Les gens mal informés semblent croire que l’on est soit tout blanc, soit tout noir, et que l’écologie c’est tout ou rien. Il est important d’évoquer ces sujets. De plus, la fin est une agréable surprise par sa référence au contexte de 2020…
La petite déception du côté personnages
La déception vient du personnage de Noemie Merlant. D’un côté, elle est si intéressante et touchante, en étant le symbole du monde aujourd’hui, touchée par l’éco-anxieté, mais à un tel degré, que l’on ressent véritablement son mal-être à travers l’écran. Malheureusement, elle qui était si sensible à cette cause pendant toute la première partie du film, et qui refusait les avances de gros lourds, n’étant pas prête à s’engager dans une relation ; elle va changer du tout au tout, pour se laisser charmer par un homme n’ayant d’yeux que pour elle, sans place pour l’écologie.
C’est donc un peu dommage, alors que cet aspect si contraignant (assez négatif en effet! Mais c’est la réalité) de l’éco-anxiété et de l’engagement écologique est important et doit être bien traité ! Cette histoire d’amour cucul à laquelle on a affaire ici au milieu de tout ce qu’on nous raconte sur le surendettement, les personnes dans le besoin, et tout l’enjeu écologique, vient un peu décrédibiliser le sujet, qui semblait plutôt bien parti.
Jonathan Cohen vole un peu la vedette comme toujours, lui qui semblait au début sortir de sa zone de confort… Ce n’est qu’une brève illusion, puisqu’il y retourne très vite dès une dizaine de minutes du film, enchaînant blagues après blagues. Si vous vouliez voir du nouveau Cohen passez votre tour! Enfin il ne démérité pas, en tout cas, à entendre les nombreux rires dans la salle. Il faut dire que Cohen est toujours efficace dans ses punchlines un peu absurdes.
Une ambiance de fond sonore quasi-constante
L’utilisation des musiques est intéressante, instrumentales pour certaines, et au contraire très marquantes par leurs paroles pour d’autres. On sent que le duo a un parti pris très important niveau musical, choisissant leurs chansons avec soin. Vous pourrez entendre les notes de La Valse à mille temps ou encore les voix de Jimi Hendrix et David Bowie. Ne me quitte pas vient sublimer cette scène de fin très au point, qui a fait sourire de nombreuses personnes dans la salle…
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