Stella est amoureuse : 1985, premier été sans les parents. Le soleil, les copines, les Italiens, le rêve. Retour à la réalité, pour Stella, c’est l’année du bac. Et même si elle dit qu’elle s’en fout, elle sait bien que ça peut décider de sa vie entière… Plutôt mourir que de reprendre le bar de ses parents. Surtout que, chez elle, son père s’est cassé avec une autre, en laissant les dettes et sa mère en déprime. Heureusement il y a les sorties, la nuit, les rencontres, et puis l’amour pour rêver d’un autre monde.
Stella est amoureuse
C’est une réalisation de Sylvie Verheyde qui fait la suite de son film Stella (2008). Elle a écrit le scénario avec son fils, William Wayolle. Le casting a beaucoup évolué entre les deux films en ayant en commun uniquement Benjamin Biolay et Thierry Neuvic. Stella est amoureuse a été présenté en sélection officielle au festival international du film de Locarno 2022. Cette comédie dramatique française est sortie le 14 décembre 2022 en salle.
Come Back dans les 80’s
Cette comédie dramatique nous plonge à merveille au milieu des années 80. C’est un pur délice d’être immergé dedans. Le directeur de la photographie Léo Hinstin reproduit parfaitement l’iconographie des années 1980. Durant les passages en boîte de nuit, l’ambiance est un régal. Nous avons l’impression d’être à côté de Stella sur la piste de danse. Globalement, la bande originale est bien choisie, tout comme la mise en scène.
Une double vie
Une énergie qui permet d’être totalement impliqué dans cette histoire. À première vue, ce récit adolescent peut paraître banal, mais sa tournure provoque une émotion. D’un côté, nous aurons la vie de tous les jours de Stella. Nous voyons son chaos familial, et à quel point cette adolescente est perdue au lycée. Dans aucun de ces environnements, elle ne va pas trouver sa place. Même avec ses amies elle semble distante. Le monde de la nuit devient alors comme un refuge. Quand elle rentre en boîte, elle oublie sa condition du quotidien. Stella se forge une seconde vie.
Malheureusement, alors que tout était réuni pour avoir un film mémorable, Flavie Delangle passe à côté de son rôle. L’actrice découverte dans SKAM France ne donne aucune expression à son personnage. Quelle que soit la situation, son visage reste fermé. Cela aurait pu être cohérent avec le côté introverti de Stella si cela n’avait pas été une constance. À force, nous n’y croyons plus. Le casting secondaire est en revanche au niveau. Marina Foïs impressionne dans la peau de sa mère, tout comme Benjamin Biolay le peu de fois où on le voit. Les visages de Prune Richard, Léonie Dahan-Lamort et Louise Malek sont rafraîchissants. Une mention spéciale à Dixon. Passé par La Nouvelle Star, ce chanteur se débrouille à merveille dans le rôle du bellâtre de la boîte. Entre passages de danse, et poussées lyriques, ses interventions marquent.
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