Bones and All : Maren, une jeune femme apprenant à survivre en marge de la société, découvre l’amour avec Lee, un intense et marginal vagabond. Ensemble, ils s’embarquent dans une odyssée de mille kilomètres qui les amène à traverser les routes délaissées de l’Amérique profonde de Ronald Reagan. En dépit de leurs efforts pour échapper à leurs passés terrifiants, tout les ramène à leurs démons.
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Bones and All
Après les excellents Call me by your name, Suspiria et A Bigger Splash, Luca Guadagnino est de retour avec Bones and All. Pour ce film, il est accompagné du scénariste David Kahganich avec qui il avait déjà collaboré pour Suspiria et A Bigger Splash. Ce drame, horreur est en salle depuis le 23 novembre 2022.
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Une profondeur scénaristique subtile
Luca Guadagnino revient avec Bones and All, une romance entre deux cannibales. Le mélange de genres est d’une maitrise parfaite, nous valsons entre la romance, le road-movie, l’horreur et le drame. Au-delà de ces aspects, le film traite des sujets profondément considérables comme le passage à l’âge adulte, la quête de soi, la maladie mentale, la différence ou encore le rejet.
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Bones and All questionne constamment sur des enjeux moraux primordiaux relatifs à des thèmes très actuels dans notre société où il est compliqué de trouver sa place, encore plus avec des différences aussi extrêmes.
Taylor Russell détone dans ce rôle
Taylor Russell est la grosse révélation de ce film. Elle crève l’écran avec son jeu tantôt sensible et touchant, tantôt déshumanisant et monstrueux. Timothée Chalamet ne fait pas l’unanimité pourtant son acting est toujours indéniablement exquis. Les deux acteurs nous emportent totalement dans cette œuvre belle et cruelle.
Un récit intimiste sur cette jeune femme qui se cherche tout en essayant de comprendre ce qu’elle est. Elle va mener une quête profonde, en recherchant les origines de ce qu’elle représente, ce qui livrera une scène terrifiante face à sa mère. Les personnages tentent de fuir ce qu’ils sont pour entrer dans la norme, seulement leur obsession les rattrape toujours. Luca Guadagnino choisit d’humaniser le cannibalisme, justifiant cet acte par une maladie mentale ainsi que par l’hérédité.
Il faut être assez ouvert d’esprit afin de pouvoir s’identifier aux personnages. Cependant le chemin choisit par le réalisateur nous aide à comprendre ce qui tiraille tant nos deux âmes maudites.
Bones and All est encore un triomphe pour Luca Guadagnino qui ne cesse de m’épater par ses films aussi importants. Une grande réussite.
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