L’Evénement : France, 1963. Anne, étudiante prometteuse, tombe enceinte. Elle décide d’avorter, prête à tout pour disposer de son corps et de son avenir. Elle s’engage seule dans une course contre la montre, bravant la loi. Les examens approchent, son ventre s’arrondit.

L’Evénement
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C’est Audrey Diwan qui, pour sa seconde réalisation après Mais vous êtes fous en 2019, adapte le roman d’Annie Ernaux publié en 2000. Elle a écrit le scénario avec Marcia Romano ayant fait celui de Suprêmes et De son vivant sortie la même semaine. L’Événement a obtenu le Lion d’or à la Mostra de Venise 2021. Le 24 Novembre 2021 en salle.
Ce pourrait être qualifié de sociétalement utile. Quoi qu’il en soit, je l’ai trouvé très bien.
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Elle préfère risquer la mort ou la prison
Le film se déroule en 1963 une époque où l’avortement était interdit. L’interruption volontaire de grossesse (IVG) a été légalisé par la loi Veil du 17 janvier 1975. Longtemps mis sous silence, le manifeste des 343 en 1971 puis le procès de Bobigny en 1972, ont tous les deux marqué la présence forte du sujet dans le débat public. On peut d’ailleurs entendre parler de cela dans le film Flashback actuellement sur Amazon Prime Video. Avant, l’avortement était passible d’une peine de prison, voire de mort durant le régime de Vichy.
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Cette histoire est donc véritablement prenante par son raisonnement historique. On va être immergé dans les années 60 avec cette étudiante qui ne veut pas devenir une mère de famille enfermée dans son foyer, comme le sont devenus certaines de ses camarades. L’appropriation temporelle est une belle réussite, ce qui est important pour se sentir dedans. Dommage, le film va mettre tout de même un peu de temps à démarrer. Au début, on ne saisit pas forcément tout de suite les enjeux. Il va avoir comme une montée en intensité plus le péril de la situation va se faire ressentir. La condition d’Anne devient cruciale et on voit les dangers qu’elle prend pour avoir la liberté de décider de son avenir.

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A ne pas être maitresse de son destin
Pour nous montrer cela, Anamaria Vartolomei est fantastique. Elle porte une force considérable. Révélée dans My Little Princess en 2011, son évolution est belle à voir. Le casting secondaire est aussi plein d’avenir à l’image de Kacey Mottet Klein, Luàna Bajrami, Alice de Lencquesaing et Édouard Sulpice. Bien entendue, il y aussi l’apport de l’expérience avec Sandrine Bonnaire, Pio Marmai et Anna Mouglalis.
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La portée de ce film est grande en dénonçant ce qui arrive à Anne avec l’impossibilité d’avorter malgré son choix de ne pas garder cet enfant. Ces années-là semblent tellement loin pour une génération qui a grandi dans un pays où l’avortement est légal, mais il est bien de faire ce genre de pique de rappel. Le réveil des consciences est là pour dire que rien n’est jamais acquis et qu’un retour en arrière pourrait être préjudiciable. La femme ne voulant pas garder son enfant devait risquer sa vie en plus d’être mis au pilori de la société. Cette décision peu évidente était très mal vue, et le risque de prison pour les aidants faisaient que personne ne voulait tendre la main. Le système jugeait des femmes qui n’avaient aucune porte de sortie.
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J’ai aimé cette critique de L’Evénement
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