The Power of the Dog : Originaires du Montana, les frères Phil et George Burbank sont diamétralement opposés. Autant Phil est raffiné, brillant et cruel – autant George est flegmatique, méticuleux et bienveillant. À eux deux, ils sont à la tête du plus gros ranch de la vallée du Montana. Une région, loin de la modernité galopante du XXème siècle, où les hommes assument toujours leur virilité et où l’on vénère la figure de Bronco Henry, le plus grand cow-boy que Phil ait jamais rencontré. Lorsque George épouse en secret Rose, une jeune veuve, Phil, ivre de colère, se met en tête d’anéantir celle-ci. Il cherche alors à atteindre Rose en se servant de son fils Peter, garçon sensible et efféminé, comme d’un pion dans sa stratégie sadique et sans merci…

The Power of the Dog
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Le Retour de la Reine
Retrouver Jane Campion au cinéma, c’est un petit événement. En effet, cela faisait depuis 2009 et « Bright Star », que celle-ci avait mis de côté les longs-métrages pour se consacrer à la série, avec le très bon « Top of the Lake ».
Cependant, dans ce cas-ci, lorsque l’on parle de cinéma, il est plus question de format que de lieu de visionnage, puisque ce « The Power of the Dog » est une exclusivité Netflix.
Ce western, adaptation d’une œuvre de Thomas Savage publiée en 1967, raconte l’histoire de deux frères, Phil et George Burbank. Phil (Benedict Cumberbatch), l’aîné, est un homme brillant et cruel. George (Jesse Plemons), le cadet, est plus doux et sensible. Ils viennent tous deux d’hériter du plus grand ranch de la vallée du Montana, mais leur relation va vite se dégrader lorsque George va épouser Rose (Kirsten Dunst), une veuve de la région.
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Mind Games
Malgré ce postulat plutôt classique, Campion va rapidement réussir à créer une tension énorme entre Rose et Phil, ce dernier ne voyant pas d’un bon œil l’arrivée de la jeune veuve dans la famille, et encore moins dans la propriété familiale.
Phil va donc se lancer dans une série de petites attaques, de manipulations psychologiques et autres coups bas, usant de son pouvoir et de son autorité pour pour saper le mental de la nouvelle femme de son frère.
Mais c’est lorsque le fils de Rose, Peter (Kodi Smit-McPhee), va les rejoindre pour les vacances, que le film prendra une tournure plutôt inattendue.
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Le pouvoir de la caméra
Comme dit précédemment, c’est une exclusivité Netflix, et par conséquent, « The Power of the Dog » ne sera pas visible sur grand écran en France. C’est, à mon sens, une grosse perte, tant le travail de l’image fourni par la réalisatrice néo-zélandaise est admirable.
Il y a bien entendu de magnifiques plans larges sur les grandes plaines sauvages de « l’ouest américain » (le tournage s’est déroulé en Nouvelle-Zélande), et on en prend plein la vue durant les 2h10 que dure le film. Mais ce qui m’a particulièrement marqué, dans la mise en scène de Campion, c’est tout ce qu’elle raconte sur ses personnages. Cumberbatch, par exemple, est souvent cadré en contre-plongée, de très près, lui faisant prendre toute la place, alors que Dunst doit se contenter d’être filmée de loin, toute petite dans un cadre qui l’écrase, ou bien depuis une fenêtre, ou un étage, faisant d’elle la proie d’un prédateur. Simple, mais d’une efficacité folle !
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Pari gagné
Côté casting, j’ai été agréablement surpris par Kodi Smit-McPhee, excellent ici dans le rôle de ce fils un peu en marge, qui va vite devenir le souffre douleur favori du ranch. Kirsten Dunst prouve qu’on la voit bien trop peu pour son talent, mais celui qui dévore tout le monde, c’est bien entendu Cumberbatch. Charismatique comme jamais, glaçant, pervers, mauvais, le contre-emploi lui réussi totalement.
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Vous risquez d’être surpris
The Power of the Dog est pour moi un très bon film, une étude de trois personnages fascinante, qui décolle dans sa deuxième partie, nous emmenant là où on ne l’attendait pas, avant de nous laisser avec plein de questions, sur ce qui se tramait réellement dans la tête des protagonistes.
Seul petit bémol, je trouve le dernier quart d’heure un peu rapide et abrupte, contrastant avec le reste du long-métrage, prenant généralement son temps, sans toutefois devenir ennuyeux.
Je le conseille donc, et surtout si vous avez la possibilité de le voir en salle !
J’ai aimé cette critique de The Power of the Dog
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Cet article a été rédigé par CinéPop. Contact INSTAGRAM & YOUTUBE