Dune : L’histoire de Paul Atreides, jeune homme aussi doué que brillant, voué à connaître un destin hors du commun qui le dépasse totalement. Car s’il veut préserver l’avenir de sa famille et de son peuple, il devra se rendre sur la planète la plus dangereuse de l’univers.

Dune
C’est Denis Villeneuve, maitre de la science-fiction avec des films tels que Premier Contact et Blade Runner 2049, qui adapte le roman de Frank Herbert paru en 1965. Ce livre avait déjà vu le jour au cinéma en 1984 avec une réalisation de David Lynch, devenu culte depuis. Le scénario a été écrit par Jon Spaihts, (Doctor Strange), Eric Roth (Eric Roth) et Denis Villeneuve. La complexité du roman d’origine a fait qu’il sera adapté en deux parties. La seconde n’ayant pas encore de date prévisionnelle.
Bien qu’il soit attendu par énormément de monde, pour ma part j’y allais de façon assez neutre n’étant pas spécialement emballé par le projet, mais finalement je l’ai trouvé très bon.
Une demonstration
Alors qu’on soit claire, à bien des égards, ce film est grandiose. Il serait presque de mauvaise foi de ne pas lui reconnaitre que visuellement c’est un chef-d’œuvre. Que ce soit les paysages, mais aussi la façon de les filmer qui les met en valeur, c’est parfait. Si on rajoute à cela des passages plus techniques avec une FX impeccable, il y a de quoi se prendre une claque en la matière. On enchaine les plans de grande qualité avec certains qui ont même du génie. À plusieurs reprises je me suis dit “wouah”. Denis Villeneuve a donc su dompter le regard du spectateur.
Pour que l’aspect visuel soit totalement réussi, il faut une bande originale à la hauteur. C’est le cas ici. On est happé par cette musique épique dupliquant le côté impressionnant de ce qu’on voit à l’écran. Vous ne serez donc aucunement surpris si je vous indique que derrière ces musiques on retrouve Hans Zimmer. Pour avoir le meilleur, il faut faire appel au meilleur, c’est simple.
Avec une histoire forte
Mais la force du Canadien ne se limite pas à cela. Il a une capacité à faire encaisser un nombre d’informations impressionnantes. On entre de plain-pied dans le complexe univers de Dune, et pourtant à aucun moment je me sentais perdu. Tout reste claire et le récit se déroule de manière très fluide. Alors certes c’est long donc il faut rester attentif, mais pour autant, ce n’est jamais lourd.
Cependant, le fait d’avoir partagé cela en deux parties peut être un peu frustrantes. En effet, durant une bonne partie du film, on sent que c’est un développement qui se construit, mais plus le temps avance, plus on se rend compte que l’apothéose ne se fera pas cette fois-ci. Alors oui, il va avoir des points culminants, mais je pense loin du potentiel que peut avoir la seconde partie dont la production n’a pas encore commencé. À noter aussi, mais c’est bien normal vu la durée, quelques longueurs afin que l’histoire puisse s’installer. Ce n’est cependant pas le plus gênant.
Mais …
Car en effet, je n’arrive pas à considérer ce film comme un chef-œuvre global, car selon moi cela manque d’âme. Denis Villeneuve nous fait une démonstration technique parfaite de ce que peut être la science-fiction. Nous avons les images à couper le souffler, la musique fantastique, l’univers riche tout en étant claire à suivre. Cependant ça ne suffit pas à mes yeux. J’aurais voulu sentir cette émotion que j’ai ressentie durant son film Premier Contact. Ce dernier avait un vrai parti pris, ce qui n’est pas le cas ici. C’est juste la perfection de la forme, en ayant délaissé le fond. Pourtant, il y a de quoi faire. À aucun moment on ne va s’intéresser par exemple à la douleur d’un peuple opprimé, ou au désarroi d’un fils perdu devant son avenir. Tout est trop lisse. Aucun sentiment n’est mis en avant.
Ce n’est pas le casting cinq étoiles qui changera la donne sur ce point. C’est très agréable de voir tant de beau monde évoluer ensemble surtout qu’ils sont tous au niveau. Rebecca Ferguson est impeccable, Oscar Isaac met une dose de charisme, Jason Momoa va mettre le côté force avec Josh Brolin, quant à Javier Bardem comme d’habitude j’aime beaucoup. Dune a tout de même réussi l’exploit de me faire voir Timothée Chalamet sans le détester, ce qui est remarquable en soi Par contre, la présence de Zendaya était un peu survendue quand on voit son importance et son temps à l’écran.
Vous pouvez continuer à me suivre sur Instagram , Twitter et Facebook
Visitez le site de notre Partenaire YouthCulture
Bien d’accord sur une bonne partie de votre critique. Mais comment peut-on détester Chalamet ? Il est poignant dans “Beautiful Boy” et excellent dans “The king” et “Little Women” ! Aussi, il faut plusieurs visionnages avant de déclarer que “le film manque d’âme”. Les émotions ont surgi à la seconde fois, pour ma part. Certaines scènes sont remplies d’émotions, mais il faut le recul d’une seconde fois. La “première fois” nous en met plein les yeux, on ne peut pas absorber les émotions parce que “la coupe est déjà pleine”, si j’ose dire. Ce n’est pas un Marvel qui joue sur les émotions basiques et facile ! On n’a plus l’habitude de la subtilité, de la complexité, ni des films qui se regardent sur deux ou trois fois pour une apprehension complète, tellement ils sont généreux ^^