Après s’être penché sur la légende Diego Maradona, on va s’intéresser au supporter de Naples dans ULTRAS (2020) distribué par Netflix.
C’est le premier long-métrage de l’Italien Francesco Lettieri qui en a aussi écrit le scénario.
Dans ULTRAS, on retrouve Sandro (Aniello Arena), un homme de la cinquantaine qui fait partie d’un groupe d’ultra. Il est partagé entre sa vie et l’amour de son club.
J’ai trouvé ce drame pas terrible. J’en attendais largement mieux. J’espérais voir l’équivalant de HOOLIGANS (2006), calqué sur le modèle Italien. Malheureusement, la profondeur n’est pas du tout comparable. Les personnages ne sont pas très bien travaillés, surtout le jeune joué par Ciro Nacca. Alors qu’il devrait être une pièce maitresse, son histoire est expédiée. Même pour le vétéran Aniello Arena, le côté psychologique reste à la surface. On ne va pas à la racine de ce qui les a poussés vers ce comportement. Aucun moment marquant ne va réellement ressortir par manque d’impact. On va voir le fonctionnement d’un groupe d’ultra mais le message au début disant qu’aucun ultra n’a participé à l’élaboration du film, laisse perplexe quant à l’approximation qu’il pourrait y avoir. J’aime bien le côté guerre des générations. On est presque uniquement tourné vers cet aspect. Ce qui m’a le plus déçu, c’est qu’on ne rentre pas réellement dans l’ambiance ultra. À part la scène du début, il n’y aura pas de passage dans les stades. On n’assiste à rien. Il y a peu de chants de supporters, de démonstration de fumigène, ou même d’affrontements avec d’autre groupes. On entend les protagonistes en parler, mais rien n’est montré. C’est plat ! De plus, j’ai l’impression que le club du SSC Napoli n’a pas donné son droit à l’image, ce qui fait un peu léger pour cette réalisation.
Au lieu de nous plonger dans un milieu sulfureux, ULTRAS nous laisse en spectateur déçu.
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