Les Promesses : La vie, en général, n’en finit pas de faire des promesses qu’elle prend plaisir, ensuite, à ne pas tenir. L’histoire d’amour inachevée entre Alexander et Laura …
Les Promesses
Adaptation du best-seller de son autrice, Amanda Sthers, en 2015, ce sera cette dernière qui en portera son adaptation sur grand écran. Ce drame franco-italien est sorti au cinéma le 9août 2023.
Une grosse attente
Retraçant la “non-romance” entre deux protagonistes au cours des années, le métrage pose ici un récit qui nous plonge dans un tourbillon de regrets, de non-dits, de fantômes et de fantasmes… Adaptation réussie ou essai qui aurait mieux fait de rester dans un tiroir ?
“Les Promesses” va ironiquement être incapable de tenir celles qu’il pose, entraînant implacablement la déception. Plombé par un récit confus où les sauts temporels vont perdre son spectateur, le duo principal ne parviendra pas à sauver les meubles…
Un métrage à la réalisation hésitante…
Visuellement, le métrage parvient tant bien que mal à remplir son contrat, si l’on sent que la réalisatrice avait de l’idée dans sa mise en scène, et dans certaines scènes, la mise en pratique est plus compliquée en revanche ! Que ce soit une scène d’introduction en plans serrés où la caméra est tout bonnement incapable de se stabiliser, rendant la conversation à l’image difficile à suivre, le métrage est parsemé de ce genre d’idées à la réalisation un peu hasardeuse : une scène d’amour et de rupture au travers de miroirs ne parvenant pas à capter la moindre émotion ou tension à l’écran, une scène de fête de famille à la lumière digne d’un téléfilm tel “Les Feux de l’Amour“)…
Bien que les décors peuvent apporter un certain attrait au métrage, à l’image ce manoir italien où les souvenirs semblent déambuler tels des fantômes, avant que Sandro n’en devienne un au fil des ans… quel dommage que le métrage porte un certain souci concernant le vieillissement de ses personnages !
Et à l’écriture presque indigeste !
Si la réalisation ne brille pas particulièrement, parvenant assez peu à concrétiser ses idées. Le scénario semble, au contraire, décidé à rester confus…
En effet, l’un des plus gros soucis du film sera bien son récit, presque incompréhensible, avec ses sauts temporels incessants. Si l’on comprend bien que le but du métrage et de retracer cette romance, presque absente en réalité, entre nos deux personnages : Sandro et Laura. En nous emmenant dans différentes époques de leurs vies, pour vouloir montrer toute la beauté et l’amertume de leur histoire, de ses non-dits… Malheureusement, le récit nous perd quand il entrecroise tout cela de flash-back sur la jeunesse de Sandro!
Car c’est dans ses moments-là que le récit se brouille complètement, jusqu’à nous perdre. Car en sautant dans le temps de manière incessante, le spectateur finit par perdre le fil du récit, jusqu’à se demander à quelle époque se déroule la scène qu’il voit… Et ce problème de gestion de sa temporalité, le film va en payer le prix ! Car à quoi bon s’accrocher quand une histoire semble ne pas savoir quoi raconter ? Quel est le but de ce flashback à ce moment du récit ?
Autant de questions sans réponses hélas ! Il ne nous restera au final qu’un concept de “non-romance” qui aurait pu être intéressant, mais qui se prend les pieds dans le tapis, pour livrer au final un récit confus, qui ne délivre pas toute sa mélancolie, mais sa maladresse… Où le film ne sait pas toujours quoi nous raconter!
Malgré un duo au talent indéniable, cela ne sera pas suffisant pour sauver les meubles. Sans compter un Jean Reno, qui aura la qualité d’être l’un des rares points comiques du film, en grand-père un peu réactionnaire, qui cabotine joyeusement!
Mais au final, on passe ? ou on fonce ?
En conclusion, “Les Promesses” aurait pu être un film intéressant ! Explorant la question de l’amour, des drames de l’enfance, et de notre relation au temps… Le métrage aurait cependant gagné à être mieux construit dans sa narration, pour ne pas perdre son spectateur au passage. Ni laisser l’émotion au placard! Il ne restera ici, qu’un film un peu brouillon narrativement, maladroit visuellement, où les regards de braises de ses acteurs ne suffisent pas à nous enflammer.
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