Banel & Adama : Banel et Adama s’aiment. Ils vivent dans un village éloigné au Nord du Sénégal. Du monde, ils ne connaissent que ça, en dehors, rien n’existe. Mais l’amour absolu qui les unit va se heurter aux conventions de la communauté. Car là où ils vivent, il n’y a pas de place pour les passions, et encore moins pour le chaos.

Banel & Adama
C’est le premier long-métrage de la franco-sénégalaise Ramata-Toulaye Sy. Elle en a écrit le scénario. Banel & Adama a été présenté en Compétition au Festival de Cannes 2023. Ce drame franco-sénégalais sort au cinéma le 30 août 2023.
Une vision du Sénégal
Une grande sensation de plénitude émane de chaque instant passé devant Banel & Adama. Dès les premières scènes, on se retrouve immergé au cœur de cette région désertique sénégalaise, loin de l’agitation du monde occidental. La manière dont Ramata-Toulaye Sy parvient à capturer la beauté brute de cet environnement est tout simplement fascinante. La photographie du film saisit chaque grain de sable, chaque étendue de ciel. Accompagnant cette expérience visuelle, la bande originale se révèle être un voyage auditif à part entière. Les rythmes envoûtants et les mélodies enchanteresses fusionnent pour célébrer la singularité de l’Afrique. Le village devient bien plus qu’un simple décor. Il se transforme en une bulle intime où les émotions, les traditions et les liens humains prennent vie.

L’amour et la culture
Au cœur du film réside une histoire d’une grande puissance. D’un côté, se déploie une étreinte d’amour inébranlable entre Banel et Adama. Leur lien fusionnel emporte dans un voyage authentique. De l’autre côté, cet amour doit faire face aux défis complexes de la vie au sein d’un petit village sénégalais. Les enjeux de la communauté s’entremêlent avec la trame de cette romance. L’influence culturelle est indéniablement profonde, notamment à travers le personnage d’Adama qui se trouve propulsé malgré lui dans le rôle de chef. La sécheresse qui frappe la région joue aussi un rôle majeur pour mettre en lumière les croyances enracinées dans la culture locale et leur influence sur les comportements des habitants du village.
Les opposés s’attirent
Banel et Adama se révèlent être une véritable incarnation du Yin et du Yang dans le tissu même du film. Tout au long de l’histoire, leurs personnalités se développent de manière intrinsèquement liée. Au fur et à mesure que l’intrigue se déroule, la séparation entre eux s’accentue. Adama, animé par une constante préoccupation pour le bien-être collectif, met continuellement les besoins de la communauté en avant, reléguant ainsi son propre bonheur au second plan. À l’opposé, Banel incarne un égoïsme destructeur, en focalisant toute son attention sur sa quête personnelle du bonheur. Pour les incarner, Khady Mane et Mamadou Diallo sont impeccable.

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