Les Vengeances de Maître Poutifard : Instituteur à la retraite, Robert Poutifard n’a plus qu’une idée en tête : se venger de ses anciens élèves qui ont gâché sa vie ! Pour l’aider à mettre en place son plan diabolique, il a la meilleure des complices à ses côtés… sa maman. Ensemble, ils vont leur en faire voir de toutes les couleurs ! La vengeance est un plat qui se mange froid, et Robert Poutifard leur prépare une vraie surprise du chef.
Les Vengeances de Maître Poutifard
Tous les ans, on a toujours le droit à notre vieille comédie avec Christian Clavier, une habitude purement française pour notre plus grand malheur. Cette année, l’acteur entraîne dans sa chute Isabelle Nanty et le réalisateur Pierre-François Martin-Laval (PEF). Après les Profs 1, 2 ou encore Gaston Lagaffe, on le retrouve encore devant la caméra d’une comédie assez bancale. Cependant, c’est un réalisateur assez vieux à l’humour qui ne touche plus grand monde, une sorte de déconnexion totale du cinéma français actuel.
Puis Clavier et Nanty sont sur une vraie pente descendante, d’un côté l’une enchaîne les flops successifs au cinéma avec les films de type “Big Bug” ou encore “Alors on danse“, quant à l’autre il venait d’apparaître les années précédentes dans des productions comme “Ibiza” ou “Rendez-vous chez les Malawas” digne des feuilletons TF1 du jeudi soir. Pour un acteur avec une longue carrière, il est normal d’avoir des ratés mais pas tout le temps, ça devient un rituel, un redflag. Cette comédie française est sortie le 28 Juin 2023.
Quand un professeur te veut du mal, mais pas trop…
Le synopsis n’est pas compliqué à comprendre, c’est le fantasme d’un vieux professeur dépassé par les événements. C’est exactement le cas de Monsieur Poutifard, le moment de la retraite et de la vengeance est arrivée. Oui, l’idée est pas mal hormis que PEF a vraiment du mal à se séparer du domaine de l’éducation nationale. Si le réalisateur a des problèmes avec son passé, ça va être compliqué. Après avoir filmé les bêtises des enfants, il montre celles du professeur. Chaque cas, chaque enfant pue l’agacement, les pires cas possible d’une carrière, on pourrait avoir envie de les fumer tellement ils peuvent être insupportable mais faut se retenir, dans le film ils ont six ans. On comprend au moins les ambitions de notre anti-héros, une vengeance digne de ce qu’il a subi pendant de longues années scolaires. Pas l’impression qu’il aimait beaucoup son travail celui-ci.
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Une morale pathétique
Chaque enfant a grandi mais pas le professeur. Après s’être vengé et s’être déguisé en Mario, le personnage de Poutifard se dit “tient tient c’est pas bien la vengeance quand même”. Oui, notre héros vient de comprendre que c’est bizarre de se venger d’enfants de moins de dix ans, plus de vingt ans après. Il n’y a aucun sens. Le scénario n’est pas bon et détruit à néant tout potentielle émotion de la morale. Savoir que la fin d’un film ne va pas nous plaire car la morale est franchement pathétique bah ça me donne pas envie de rester dans mon siège de cinéma.
Surtout quand Isabelle Nanty vole la vedette à la star du film alors qu’il me semblait impossible qu’une femme joue mieux la mère d’un homme plus vieux qu’elle qu’un homme qui joue un homme de son âge. Oui, Clavier ne sait même plus jouer un personnage qui ne demande pas vraiment de réel changement par rapport à sa condition actuelle. Résultat, on a une morale vraiment mauvaise, des acteurs pas fous et une continuité absurde du côté du scénario et des dialogues. Franchement, je ne sais plus pourquoi je suis allé le voir sérieusement et je suis carrément déçu pour le message transmis par cette production au cinéma français. Pitié, que cela bide !
Deux tiers du film est un véritable ennui
Le pire dans ce film, c’est que le début n’était pas si mal. Certaines scènes étaient vraiment drôles et les acteurs se donnaient à fond. Je suis rentré dans le film et je rigolais premier degrés devant. On pensait être enfin en présence d’une comédie faite pour rire sans se prendre la tête ! Tout est fait pour provoquer le rire à la française, jouer avec le contexte du toujours plus à l’image. Et puis à un tiers de la fin du film environ, ils n’ont pas pu s’empêcher de nous glisser la petite morale (expliquée précédemment) que l’on retrouve dans nombre des films actuels et, tout à coup, toutes les qualités ont disparu.
On est passé d’une comédie vraiment cool à une pseudo mélo tristesse/remise en question et, ce n’est pas ce qu’on était venu voir, d’autant qu’on ne s’attendait à ça ni de ce réalisateur ni de Clavier. De l’art de gâcher un film en seulement quelques scènes. C’est d’autant plus dommage qu’on aurait pu arriver à la même fin en conservant le parti pris initial. Mais il semble que certains ne veuillent plus ou ne sachent plus faire de vraies comédies ou l’on rit, tout simplement. Celle-ci en est une que pendant un tiers du long-métrage, donc pas celle-ci est un raté à deux tiers du temps ce qui en fait une mauvaise comédie, un mauvais film.
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