Magnificat – Les voies de cette enquête sont impénétrables

Magnificat | Orange Studio / Alba Films

Magnificat : À la mort d’un prêtre, la chancelière du diocèse découvre abasourdie qu’il s’agissait d’une femme ! Contre l’avis de son évêque qui souhaite étouffer l’affaire, elle mène l’enquête pour comprendre comment et avec quelles complicités une telle imposture a été possible…

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Magnificat

Note : 1.5 sur 5.

C’est une réalisation de Virginie Sauveur. Pour écrire le scénario avec Nicolas Silhol (Les Éblouis), elle a adapté le roman Des femmes en noir d’Anne-Isabelle Lacassagne. Ce drame français est sorti au cinéma le 21 juin 2023.

Une histoire controversée

Magnificat suscite des interrogations quant à la pertinence de son histoire. Il nous est difficile de nous passionner pour cette crise de l’Église qui panique lorsqu’elle découvre, au moment de l’enterrement d’un prêtre, que ce dernier était en réalité une femme. La volonté de désacraliser les hommes d’église n’est pas convaincante. Le scénario aurait pu bénéficier d’une exploration plus approfondie des enjeux complexes liés à la question du genre dans le contexte religieux. Malheureusement, la superficialité avec laquelle cette thématique est abordée limite notre engagement émotionnel.

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Un manque de tension

Au-delà du sujet de fond, ce drame souffre également d’un manque d’intérêt au niveau de sa forme. La recherche de la vérité, pourtant un élément crucial de l’intrigue, est présentée de manière peu captivante. On ne ressent aucune tension autour du secret qui entoure le “prêtre femme”, ce qui nuit considérablement à l’enquête. De plus, la révélation finale laisse beaucoup à désirer et manque de l’impact escompté. On ne peut s’empêcher de penser que toute cette mise en place n’était que pour arriver à une conclusion décevante.  

L’omniprésence de Karin Viard

Avec cet énième film, on frôle l’overdose de Karin Viard. Bien que cette actrice talentueuse livre une performance solide, sa présence récurrente dans de nombreux films récents devient accablante. Cependant, le film offre de bonnes apparitions secondaires, notamment celles de François Berléand et Anaïde Rozam, qui apportent une fraîcheur bienvenue. Malheureusement, le jeune acteur Maxime Bergeron se révèle insupportable dans son interprétation du fils de la protagoniste. 

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