Amel & Les Fauves – Un regard fort sur la condition des femmes en Tunisie

Amel & les fauves | La Vingt-Cinquième Heure

Amel & Les Fauves : Amel est ouvrière dans une usine à Tunis. Son patron la met en relation avec un homme d’affaires qui peut permettre à son fils d’intégrer le club de foot local. Profitant de la situation, l’homme tente d’abuser d’elle. La police les surprend mais c’est Amel qui est finalement déclarée coupable d’attentat à la pudeur et d’adultère. A sa sortie de prison, elle part à la recherche de son fils dans les soirées underground de Tunis, peuplées de prédateurs et d’une jeunesse en quête de liberté.

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Amel & Les Fauves

Note : 3.5 sur 5.

C’est une réalisation de Mehdi Hmili. Pour écrire le scénario, il s’est inspiré en partie de sa vie. Ce drame tunisien est sortie le 26 avril 2023 en salle.

La violence sociétale en Tunisie

Amel & les fauves nous plonge dans la Tunisie post-révolutionnaire, après la chute de Ben Ali. Le film met en avant Amel, une femme mariée qui est agressée sexuellement par un homme dans un espace public. Selon la loi en Tunisie, une femme mariée prise en flagrant délit d’adultère peut aller en prison. Le film met en évidence la façon dont Amel est traitée alors qu’elle est la victime. Ce drame dénonce la violence de cette société envers les femmes.

Mehdi Hmili, le réalisateur, a voulu aborder des thématiques qui sont taboues dans la société tunisienne, telles que la prostitution, la drogue et le travestissement. Selon lui, ces sujets doivent être discutés ouvertement afin de briser les tabous et de sensibiliser le public à ces problèmes sociaux. D’ailleurs, son film a été censuré partout dans le monde arabe saur en Tunisie. Le culminant est sans conteste l’émotion devant l’injustice que subie Amel.

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La lutte d’une mère

Cependant, une fois que le fils s’éloigne de sa famille et devient un gangster, l’histoire perd de son intérêt. La vie de voyou n’a pas trop d’intérêt et manque de profondeur. Les thèmes exploités sont tout aussi sensible mais ne provoquent pas autant d’émotion. Cela est due à la construction du personnage du fils qui est beaucoup plus antipathique que sa mère.

C’est alors que la recherche du fils par la mère, Amel, redonne une dynamique à l’histoire. On est à fond derrière elle dans cette quête. On ressent la douleur d’Amel d’avoir été séparée de son fils.

Un casting déséquilibré

L’une des forces du film réside dans la performance d’Afef Ben Mahmoud. On ressent totalement la douleur de son personnage. Amel est une femme bafouée et une mère détruite.

En revanche, si l’axe du fils ne s’envole pas, c’est aussi dû à Iheb Bouyahia. Le jeune acteur n’arrive pas à s’imposer. Son interprétation n’est pas inintéressante, mais il fait pâle figure en comparaison au jeu proposé par Afef Ben Mahmoud.

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