Mon Crime – François Ozon théâtralise le féminisme

Mon Crime | Gaumont Distribution

Mon Crime : Dans les années 30 à Paris, Madeleine Verdier, jeune et jolie actrice sans le sou et sans talent, est accusée du meurtre d’un célèbre producteur. Aidée de sa meilleure amie Pauline, jeune avocate au chômage, elle est acquittée pour légitime défense. Commence alors une nouvelle vie, faite de gloire et de succès, jusqu’à ce que la vérité éclate au grand jour…

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Mon Crime

Note : 3.5 sur 5.

C’est une réalisation de François Ozon qui revient après avoir déçu le public avec Peter von Kant l’an dernier. Cette fois, il adapte une pièce de théâtre écrite en 1934 par Georges Berr et Louis Verneuil. Cette comédie dramatique française est sortie le 8 mars 2023 en salle.

Une adaptation théâtrale

François Ozon n’a pas fait qu’adapter l’histoire d’une pièce de théâtre, il en a également repris les codes. La mise en scène est très marquée avec une façon théâtrale de présenter les événements. Tout est fait de manière exagérée, expressive et dramatique. Cette prise de risque n’est pas toujours payante. En revanche, la reconstitution des années 30 est un véritable délice que ce soit grâce aux décors ou aux costumes.

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Une comédie dramatique en trois actes

La tournure de cette comédie dramatique est intéressante avec plusieurs parties bien distinctes. La première avant le procès est sûrement la meilleure. Elle est dynamique tout en laissant les personnages s’épanouir. C’est une mise en bouche agréable où les faits se posent. La seconde se concentre sur le procès. Le rythme diminue clairement. Le discours féministe est prometteur et véridique, mais contrecarré par la troisième partie montrant une Madeleine opportuniste. Ce point est surement le plus blessant. En effet, Mon Crime met le projecteur sur les conditions des femmes dans les années 30. Une époque où le patriarcat était omniprésent. Cependant, en donnant cette aspect cupide à Madelaine, il y a un risque de brouiller le message. Heureusement que son amie reste dans une ligné “morale”.

Deux confirmations

Le casting est la grande force de Mon Crime. Nadia Tereszkiewicz confirme les espoirs mis en elle après Les Amandiers. Son duo avec la grandiose Rebecca Marder mérite d’être vu. Nous avons deux futures grandes du cinéma français. Pour les accompagner en rôle secondaire, les plus expérimenté Isabelle Huppert, Fabrice Luchini, Dany Boon et André Dussollier font des merveilles. Un alliage parfait pour profiter de ce film.

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