Astrakan : Samuel, un orphelin de 12 ans à l’allure sauvage, est placé depuis quelques semaines chez une nourrice, Marie. Cette dernière, qui se débat entre ses sentiments et son besoin d’argent, est mariée à Clément avec qui elle a deux fils, Alexis et Dimitri. Très vite, Samuel va devoir faire la connaissance de cette nouvelle famille et de leurs éventuels secrets : Clément oscille entre sévérité et tendresse maladroite, Dimitri, le plus jeune, ne cesse d’embêter le nouveau venu, tandis qu’Alexis, l’aîné, semble préoccupé par son rapport au troublant Luc, l’un des frères de Marie. Hélène, la petite voisine, va aider Samuel en l’accompagnant dans son nouveau quotidien. À travers le regard d’eux tous, Samuel va alors s’émanciper, projeté dans un bain de sensations permanent, entre découvertes impressionnistes, panorama funèbre, troubles sensuels et extrême sensibilité…

Astrakan
C’est le premier long-métrage de David Depesseville. Il en a écrit le scénario. Ce drame français est sorti le 8 février 2023 en salle.
Un garçon en quête d’identité
Astrakan met en scène l’histoire captivante d’un garçon en famille d’accueil qui manque de repères affectifs. Cela se reflète dans sa façon de gérer ses relations avec les autres. Le jeune Samuel est un “canard boiteux” ayant un comportement marginal pour attirer l’attention. Malgré une trame intéressante, le film aurait pu bénéficier d’un développement plus profond de certains passages pour renforcer l’impact émotionnel.

La quête de reconnaissance
Des thèmes importants pour les jeunes adolescents sont abordés tels que la reconnaissance par une figure adulte et la dure réalité de l’abandon. Ce n’est pas facile de le voir se faire délaisser par cette famille censée pourtant être un repère. Une situation déchirante qui ne peut qu’émouvoir. Toutefois, le récit se disperse avec l’introduction du frère de la sœur. Avec lui, on survol le sujet de la pédophilie. Pourtant, cette problémtique est trop crutial pour être abordé en second couteaux.
Ce drame est porté par la formidable performance du jeune Mirko Gianinni. Les acteurs secondaires, Jehnny Beth et Bastien Bouillon, livrent également une grande performance dans la peau de la famille d’accueil. Les talents de tous les interprètes sont indéniablement l’un des points forts de Astrakan. Les performances sont intenses et bouleversantes, offrant au spectateur une belle expérience.

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