La Montagne : Pierre, ingénieur parisien, se rend dans les Alpes pour son travail. Irrésistiblement attiré par les montagnes, il s’installe un bivouac en altitude et décide de ne plus redescendre. Là-haut, il fait la rencontre de Léa et découvre de mystérieuses lueurs.
La Montagne
La Montagne est le second long-métrage de Thomas Salvador après Vincent n’a pas d’écailles. Il continue sur sa voie fantastique avec un nouveau film singulier, poétique et contemplatif dans lequel il tient le premier rôle comme pour son précédent. Ce drame fantastique français sort le 1er février 2023 en salle.
L’éxistencialisme au coeur du récit
L’atout principal de La Montagne est son expérience presque à caractère documentaire. Tout n’est que tableaux, photographies et déclarations d’amour à l’alpinisme et à l’univers de la montagne. On se laisse abandonner aux paysages, décors et explorations montagnardes. On suit un homme qui remet en question sa vie et son existence, et tout abandonner pour changer drastiquement de mode de vie sera peut-être la clé vers les réponses qu’il cherche. L’élément intéressant c’est qu’il n’y a pas d’explication rationnelles et direct à son désir de renouveau. C’est un cinéma peut narratif car le plus important n’est pas les aventures extérieures de Pierre dans cette montagne, mais son évolution intérieure. Evolution qui sera amenée par l’arrivée soudaine, poétique et contemplative de phénomènes et créatures fantastiques…
Le fantastique : la clé de tout
Le film utilise le fantastique avec beaucoup de douceur, de parcominie et de subtitlité. On parlait de poésie tout à l’heure et c’est vraiment l’essence du film. Pendant une grande partie du film le fantastique est seulement disséminé sans réelles manifestations. Mais c’est cet apport constant et progressif d’éléments surnaturels qui rendent l’univers du film beau et à échelle d’homme. La découverte et l’expérimentation des lueurs et créatures presque magiques se feront sans mot, ce qui laissera grandement la place à l’âme humaine de s’exprimer.
Il y a une véritable métaphore, un symbolisme mis en place entre la montagne et ce qu’elle regorge et le personnage de Pierre. Cette dernière apportera les réponses que notre personnage cherche, symbolisé par ce “cadeau” qu’elle lui fait en son nouveau bras phosphorescent. Le personnage interprété par Louise Bourgoin est magnifique de tendresse et d’humanité. Elle sera le pivot du film et une sorte de personnification de l’esprit de la montagne. Grosse pensée pour la scène de trip transcendantal où la narration est cassée pendant une petite dizaine de minutes pour aller jouer du côté de l’expérimental.
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