Caravage : Italie 1609. Accusé de meurtre, Le Caravage a fui Rome et s’est réfugié à Naples. Soutenu par la puissante famille Colonna, Le Caravage tente d’obtenir la grâce de l’Église pour revenir à Rome. Le Pape décide alors de faire mener par un inquisiteur, l’Ombre, une enquête sur le peintre dont l’art est jugé subversif et contraire à la morale de l’Église.
Caravage
C’est une réalisation de Michele Placido qui avait brillé par le passé avec des films comme Romanzo criminale (2006) et L’Ange du mal (2011). Il a écrit le scénario avec Sandro Petraglia (Nos meilleures années) et Fidel Signorile. Ce biopic italien est sorti le 28 décembre 2022.
La découverte de Michelangelo Merisi da Caravaggio
Caravage nous permet de découvrir le peintre Michelangelo Merisi da Caravaggio qui a vécu au 16ème siècle en Italie. Cet artiste est méconnu du grand public, et connaître sa folle histoire est donc intéressant. Sa vie n’a rien d’ordinaire avec un homme dépassant régulièrement les limites du convenable de l’époque. Son exode à Naples en est le symbole. Cet aspect de sa vie ne sera cependant pas trop exploré. Nous allons surtout avoir un retour sur ce qui l’a conduit à devoir fuir. L’occasion de dire que le grand point faible de ce film est sa construction désordonnée. Les allers-retours temporels sont incessants. Tout ce mouvement empêche de rester focus, surtout que les démarcations ne sont pas toujours claires.
L’amour de la peinture
Au-delà de l’aspect fantastique de la vie de Caravage, c’est la beauté des œuvres qui touche. Celles-ci sont très bien mises en avant. À plusieurs reprises, on admire ses peintures avec une photographie très précise. Les angles sont toujours bien choisis pour les mettre en valeur. On sent le génie de son art. Les explications qu’il fournit donnent d’ailleurs une vision pertinente du but de l’artiste. Ce n’est pas pour rien que l’Église le rejetait. On voit d’ailleurs son rôle prépondérant à l’époque. C’est le Pape et ses sbires qui font la loi. Cette poésie des toiles se profite d’autant plus que la bande originale est choisie avec minutie.
Caravage n’aurait pas pu être le même film sans Riccardo Scamarcio. L’acteur italien avait déjà été brillant récemment dans Tre Piani. Encore une fois, il sublime son personnage pour nous éblouir du début à la fin. Une fois le générique fini, nous avons envie d’en savoir plus sur ce peintre transalpin. Il faut aussi souligner la performance des deux Français Louis Garrel et Isabelle Huppert dont la maîtrise de l’italien laisse bouche bée.
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