Miskina, la pauvre : Miskina c’est l’histoire de Fara, 30 ans. Sans appart, sans boulot, sans mec, mais avec une forte myopie. Quand ta grand-mère, ta mère et ta sœur sont sur tes côtes H24, c’est qu’il est temps de se réveiller et de faire des choix. Son meilleur pote qui est peut-être l’homme de sa vie ou ce nouveau gars un peu perché qui tombe amoureux d’elle ? Ménager sa mère encore bloquée sur le passé ou renouer les liens avec son père ? Se voiler constamment la face ou enfin affronter la vérité ? Lorsque la vie ne cesse de vous mettre des claques, il faut se prendre en main et arrêter d’être une « miskina ».
Miskina, la pauvre
Cette série a été créé par la comédienne et humoriste Melha Bedia, Yoann Gromb et Xavier Lacaille, a qui nous devons aussi la série Validé. Cette série comique française est disponible sur Prime Video. Elle a débutée en 2022. Miskina, la pauvre est composée d’une saison, en attendant la confirmation d’une seconde.
Une bonne surprise
On ne va pas se mentir, les comédies de Melha Bedia ont rarement un bon accueil du public. Cependant, ce format série semble plus adapté à son style. On peut facilement se reconnaitre dans son personnage. Fara a 30 ans mais reste bloquée dans sa vie. Dans notre société actuelle, c’est le sentiment de beaucoup de “jeune adulte”. Bien entendu, pour ne rien arranger, elle enchaîne les galères professionnelle, familiale et amoureuses. Des sujets au premier abord peu enjoué mais qui sont traité avec humour. Les rires sont souvent au rendez-vous. Il y a quelques lourdeurs mais elles sont tolérables.
Une réussite pour Melha Bedia
On apprécie donc l’approche faite de ces thématiques. Au-delà du cadre familial, il y aura d’autre sujet qui sont primordiaux dans la construction d’une vie d’adulte. Tout d’abord le rapport à ses origines. Pour des enfants d’immigrés, le positionnement n’est jamais évident entre le pays de ses parents, et la France. Miskina, la pauvre met aussi les pieds dans le plat en parlant de religion. Plusieurs phases vont être traversée par Malika et ses amis. Cela montre que les choses ne sont pas toujours aussi faciles. La religion peut être une boussole mais est-ce suffisant ? Bien entendu, comme souvent avec Melha Bedia, son personnage est rempli de complexe. Les thématiques profondes sont donc nombreuses. Bien qu’elles soient souvent attaquées sur un angle bien pensé, il faut reconnaitre quelques maladresses.
La belle surprise vient de la performance de Melha Bedia. Il semble que le format série lui soit mieux adapté que le cinéma. Elle ne provoque pas l’overdose vécue dans d’autres comédies. Son jeu est plus mesuré. Comme d’habitude, elle sait s’entourer. Après avoir conquise la série Lupin, cette fois Shirine Boutella fait fureur dans Miskina, la pauvre. Son caractère bien trempé met du tonus. On peut compter sur Hakim Jemili pour mettre une bonne dose d’humour. Son expérience ratée dans Les Méchants semble oubliée.
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