Sabotage : Face à l’urgence écologique, un groupe de jeunes activistes se fixe une mission périlleuse : saboter un pipeline qui achemine du pétrole dans tous les Etats-Unis. Car parfois, le seul moyen d’être entendu est de passer à l’action.
Sabotage
C’est une réalisation de Daniel Goldhaber qui a écrit le scénario avec l’actrice principale Ariela Barer. Le film a été produit de manière indépendante en dehors du circuit des studios hollywoodiens. Le réalisateur estime que l’industrie cinématographique américaine est en mauvais état et déconnectée du grand public. Sabotage est une adaptation du manifeste écologique « Comment saboter un pipeline« , de l’universitaire militant suédois Andreas Malm. Ce thriller américain sort en salle le 26 juillet 2023.
Le Pouvoir du Collectif
Dans un monde où la thématique du changement climatique préoccupe de plus en plus, Sabotage se démarque. Déjà par ses choix artistiques de tourner en 16 mm plutôt qu’en numérique. Cette décision trouve sa justification dans la volonté de saisir les nuances de chaque instant, ainsi que de s’inscrire dans la lignée du cinéma militant des années 60-70. Tout au long du film, la problématique climatique est mise en lumière, dénonçant sans ambages la nocivité des industries pétrochimiques qui menacent notre planète. Face à un état complice de ces pratiques, c’est aux citoyens de prendre les rênes de l’action.
Commence alors une réflexion profonde sur la révolte citoyenne qui s’appuie sur la puissance du collectif. Afin de stopper cette menace, le groupe d’activiste agit en état de légitime défense en s’en prenant aux installations polluantes. Ce long-métrage audacieux pose sur la table deux questions fondamentales : la possibilité d’utiliser la violence pour lutter contre le changement climatique, et la capacité des gens de différents horizons à s’unir pour une cause commune. La force de son final pousse résolument à réfléchir sur la nécessité d’agir concrètement pour notre planète.
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Les Heures Tendues
La construction de l’histoire est véritablement passionnante. D’un côté, nous sommes entraînés dans les heures précédant le passage à l’acte. Durant ces passages, on ressent une tension palpable. En parallèle, le réalisateur utilise des zooms pour nous permettre de découvrir progressivement chaque membre du groupe. Cette approche subtile nous donne une réelle opportunité de comprendre les motivations de chacun. Chaque personnage est solidement développé, et leurs motivations apparaissent toutes justifiées, ce qui permet de développer un lien émotionnel fort avec eux.
Certaines de ces motivations découlent de leur expérience douloureuse des conséquences nocive de la pollution dès leur plus jeune âge, tandis que d’autres sont animées par une révolte profonde contre ce système industriel pétrochimique oppresseur. En ajoutant des retournements de situation habilement placés, le récit est loin d’être linéaire.
Les Acteurs du Changement
Le casting est indéniablement talentueux. Chaque acteur excelle dans son rôle. Ariela Barer est la grande révélation après s’être dévoilé dans un premier temps sur la série Marvel’s Runaways. Sa présence à l’écran est remarquable et elle captive le public avec sa performance émouvante. Elle n’est pas la seule à briller, car le film compte également sur les belles prestations de Kristine Frøseth, Lukas Gage de la série You, Forrest Goodluck, Sasha Lane déjà remarquable dans American Honey, Jayme Lawson qui a déjà fait ses preuves dans The Batman, Marcus Scribner, et Jake Weary, le plus charismatique et sombre d’entre eux.
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