LES MISÉRABLES (Policier / Drame – Très bien)

Hier soir, LES MISÉRABLES (2019) a remporté le César du Meilleur Film. Je remet ma critique pour lui rendre hommage.

C’est le premier long-métrage de Ladj Ly qui se base sur son court-métrage du même nom. Celui-ci avait été nommé au César du Meilleur court métrage en 2018. Il a écrit le scénario avec Giordano Gederlini et Alexis Manenti.

Dans LES MISÉRABLES, on retrouve Stéphane (Damien Bonnard) qui va intégrer une équipe de la BAC (Alexis Manenti et Djebril Didier Zonga) dans une ville sensible de Seine-Saint-Denis.

L’emballement des critiques me rendait méfiant car j’avais peur de voir un film qui ne montre pas la banlieue mais la manière monde du cinéma la voie. Pourtant je dois reconnaitre que j’ai été totalement satisfait. Il est très prenant. C’est un drame très réaliste sur la situation des quartiers populaire en France. Ça tape dans le mille et je pense que pour une personne ne connaissant pas du tout ce milieu, le voir peut-être une claque dans le bon sens du terme. Nous ne sommes pas dans les clichés mais plus dans une description. Ladj Ly nous montre ce qu’il a vécu pendant des années, sans filtre. On verra les choses du point de vue d’un novice de la BAC. Un parti pris intéressant. Ce n’est pas pour autant qu’il y aura d’un côté les bons contre les méchants. Aucun de ces « deux camps » ne sera caricaturé. Dans chacun il y a une balance du bien et du mal. Ce sera au spectateur de se faire son avis. C’est extrêmement bien filmé afin qu’on soit au cœur de l’action. On va comprendre la colère de cette jeune génération contre la police et inversement, la haine que ressent la BAC vis-à-vis d’eux. On est beaucoup sur le descriptif, il manque peut-être de l’analyse. Cela aurait été bien par exemple de nous conter plus en détail la vie personnelle des protagonistes (policier ou jeune) et ce qui les pousses sur ce chemin d’affrontement. La performance des acteurs m’a plu notamment Djebril Didier Zonga. Par contre, je suis déçu par la Bande Originale pas à la hauteur de cette œuvre.

Comme LA HAINE à son époque, LES MISÉRABLES va servir d’électrochoc sur les banlieues.

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