Suprêmes – La genèse du groupe NTM

Suprêmes

Suprêmes : Dans les cités déshéritées du 93, une bande de copains trouve un moyen d’expression grâce au mouvement hip-hop tout juste arrivé en France. Après la danse et le graff, JoeyStarr et Kool Shen se mettent à écrire des textes de rap imprégnés par la colère qui couve dans les banlieues. Leurs rythmes enfiévrés et leurs textes révoltés ne tardent pas à galvaniser les foules et … à se heurter aux autorités.

Suprêmes
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Note : 3.5 sur 5.

C’est le premier long-métrage du Libanais Oualid Mouaness, qui avait réalisé des courts métrages et C’est Audrey Estrougo qui a fait ce biopic sur le groupe NTM.  Elle a écrit le scénario avec Marcia Romano et en collaboration avec JoeyStarr, Kool Shen et DJ S. Suprêmes a été présenté en séance de minuit au Festival de Cannes 2021. Le 24 novembre 2021 en salle. 

J’ai trouvé ce film bien même si j’en attendais mieux.  

On fait du rap

Pour ceux ne connaissant pas NTM, il s’agit d’un groupe de rap fondée en 1989, une époque où le hip-hop venait en immense majorité des États-Unis. Originaire de Seine-Saint-Denis, les deux rappeurs Joeystarr (Didier Morville) et Kool Shen (Bruno Lopes), ont imposé leur style afin de populariser cette musique dans l’hexagone. Le groupe sortira plusieurs albums jusqu’en 2001, date de leur séparation. Malgré quelques retours exceptionnels en 2008 et 2018, jamais il ne se reforma véritablement. 

Suprême est donc là pour nous raconter cette genèse. En matière d’immersion, c’est plutôt une réussite. On retrouve bien l’esprit des années début 90. Même le grain d’image accentue cette impression. J’ai beaucoup apprécié les transitions entre les années. Des petits flashes récapitulatifs très bien fait. Par contre, j’ai trouvé que le rythme ne décollait jamais vraiment. Je pensais vivre plus d’intensité même si quelques scènes sont tout de même prometteuses, mais ce n’est pas assez. Je pense le problème vient en partie du déséquilibre entre les personnages. Alors que Joeystarr va avoir droit à un vrai travail, Kool Shen sera à peine exploré. Un véritable gâchis que je ne comprends vraiment pas. C’est un peu symbolique de cette dynamique de groupe peu perceptible. Le film a tout de même le mérite de montrer les côtés plus sombres des artistes et non faire un portrait aseptisé.   

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On prend des micros, on prend pas des flingues

En termes de musique, elle sera bien présente. Concrètement, NTM n’est pas mon groupe de rap préféré. J’ai plutôt grandi au son de la Mafia K1 Fry. Je n’ai donc pas savouré spécialement tous ces passages. Je pense qu’un fervent fan serait déjà beaucoup plus réceptif. Par contre, si vous n’aimez pas du tout le rap, cela va être un peu embêtant tout de même. Les passages musicaux vont se répartir entre passages a cappella entre eux, des moments en studio, et bien sûr les concerts. En sommes c’est un panorama complet de ce que produire un artiste. On aura même l’honneur de voir Kool Shen développer sa prose en écoutant l’actualité. 

Je suis plus réservé concernant le casting. Déjà par Théo Christine qui ne m’a pas convaincu en Joeystarr jeune. Il n’est pas mauvais en soi mais je ne voyais pas l’aura du rappeur sortir de lui. C’est un peu le même problème avec Sandor Funtek sauf que lui n’a pas trop l’occasion d’enrichir un Kool Shen qui n’est pas une priorité du film. Comme son compère, je ne pourrais pas dire qu’il est mauvais, c’est juste il n’est pas fait pour ce rôle. Félix Lefebvre va beaucoup plus se distinguer dans son rôle secondaire. Pour ma part j’ai vraiment aimé la performance de l’acteur ayant remporté le prixxde la Révélation masculine de l’année dans Été 85 aux Lumières de la presse internationale. 

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