Free Guy – Ryan Reynolds en PNJ qui se révolte

Un employé de banque, découvrant un jour qu’il n’est en fait qu’un personnage d’arrière-plan dans un jeu vidéo en ligne, décide de devenir le héros de sa propre histoire, quitte à la réécrire.

Free Guy

Note : 3.5 sur 5.

C’est un réalisateur touche à tout Canadien Shawn Levy ayant mis en scène de la comédie (La Nuit au musée) et de la science-fiction (Real Steel). Zak Penn (Ready Player One) et Matt Lieberman ont écrit le scénario.

Cela fait un moment que ce film est attendu avec son concept bien particulier de mettre en scène un PNJ. Même si je pense le résultat aurait pu être mieux, j’ai tout de même passé un véritable bon moment devant cette comédie.

Imaginer ce que donnait la vie d’un PNJ dans un jeu vidéo, il fallait oser. En effet, quoi de plus ennuyant qu’un PNJ dans un jeu. Pour ceux l’ignorant, il s’agit d’un “personnage non-joueur” soit les personnages contrôlés par l’ordinateur et ayant un script prédéfini. D’ailleurs, il est conseillé d’aimer les jeux vidéo pour regarder ce film. Je pense qu’une personne totalement extérieure à ce monde n’aura pas du tout le même plaisir.

Donc on se retrouve dans ce jeu à la mode GTA pour suivre Guy, un banquier en chemise bleue qui adore sa vie. Bien entendu, il ne se rend pas compte de sa situation. La mise en introduction est un peu fouillis mais on comprend rapidement le concept. C’est amusant de se mettre à la place d’un personnage qui habituellement n’est que le décor.

Tout va basculer quand ce dernier va vouloir enfin prendre ses propres décisions. Pendant une bonne partie du film, en terme purement technique j’étais sceptique sur les tenants du comportement de Guy. Seulement, l’explication est assez astucieuse et paraît tout à fait plausible. Sur ce point j’étais donc plutôt content car en plus, elle ouvre la porte à tout un développement scénaristique donnant un sens plus profond à la comédie.

La thématique principale va rapidement se centrer sur le libre arbitre. C’est toute la problématique autour de Guy. C’est surement pour cela qu’il est si attachant. Son existence devait être conforme à X, mais il a voulu devenir Y. L’allégorie n’est pas subtile, mais c’est assez efficace pour le domaine de la comédie.

Cependant cela ne doit pas masquer le fait qu’à côté de cela, il y a beaucoup (trop) de facilité scénaristique. Ça en devient même un peu agaçant par moments. Au vu de cette thématique plutôt bien trouvée et exploitée globalement, j’aurais aimé la trame de l’histoire soit au même niveau. Surtout que certains passages sont assez lourds dans leur traitement.

Cela ne nous empêche pas de bien rigoler. Le contenu est vraiment fun. Personnellement j’aime bien cet humour un peu déjanté. Il peut arriver n’importe quoi. De plus, les quelques références à la Pop Culture sont véritablement bien placées et font effet.

Il faut dire qu’avec Ryan Reynolds c’était dur de ne pas être satisfait. L’acteur a fait de ses rôles décalés sa spécialité. Il est à l’aise dedans et s’éclate.

J’ai aussi apprécié le mélange vie virtuelle/vie réelle. L’équilibre entre les deux se fait bien, et l’intrigue arrive à bien avancer de l’un à l’autre. Dans un film comme Ready Player One ça avait été une de mes déceptions mais ici c’est tout le contraire. Cela permet de ne pas rester enfermé dans un univers.

Dans cette optique, Jodie Comer et Joe Keery sont primordiaux. Je ne connaissais ni la Britannique, ni l’Américain, connues respectivement les séries pour Killing Eve et Stranger Things. Une chose est sûre, ils m’ont fait forte impression.

Toutefois, le personnage du “grand méchant” joué par Taika Waititi en fait un peu trop, et vient rajouter une couche sur le côté insistance.

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