Le Tigre et le Président : 1920, les années folles. Georges Clemenceau vient de perdre l’élection présidentielle face à̀ l’inconnu Paul Deschanel, un idéaliste qui veut changer le pays. Mais un soir ce dernier tombe d’un train et se volatilise. Au petit matin, la France cherche son président, une occasion en or pour le Tigre Clemenceau…

Le Tigre et le Président
C’est le premier long-métrage de Jean-Marc Peyrefitte. Il a écrit le scénario avec Marc Syrigas (Playlist & Lou ! Journal infime). Le Tigre et le Président a été présenté au Festival du Film Francophone d’Angoulême 2022.Cette comédie historique française sort le 7 septembre 2022 en salle.
Une fiction historique
Il n’est pas habituel d’avoir des films historiques tournés vers la comédie. Un style plutôt original qui va faire son effet. Pour l’occasion, on va s’intéresser à un homme d’État peu connu du grand public. Il s’agit de Paul Deschanel qui a été Président de la République du 18 février au 21 septembre 1920. Malgré son anonymat au 21e siècle, ce fut un grand personnage et son histoire assez déroutante pour être raconté. Il est important de préciser que Le Tigre et le Président n’est pas un biopic, mais une fiction qui s’inspire de faits réels.
Rapidement, cette comédie historique va charmer par son style. Il y a beaucoup de délicatesse dans les dialogues. Les tournures de phrase sont efficaces avec un humour raffiné. Le rire est régulier face à la finesse des mots. Quelles que soient les situations, les protagonistes ont toujours le bon mot pour taper là où ça fait rire. Cela devient un délice de les écouter converser.

Le duo pour un duel historique
Il faut dire que les acteurs ont du talent. Celui qui se fait le plus remarquer est André Dussollier en Georges Clemenceau. Son attitude s’impose d’elle-même. Il manie la langue de Molière avec brio. Jacques Gamblin est un ton en dessous dans la peau de Paul Deschanel. C’est tout de même un plaisir de découvrir ce personnage historique. Cet ancien président était en avance sur son temps. Il était visionnaire sur plusieurs thématiques sociales et sociétales.
Cela ne pouvait cependant pas être parfait. Étant devant un film historique, il va y avoir un rythme bien à lui. Ce n’est pas toujours l’éclate avec quelques coups de mou. Devoir se conformer à un cadre empêche de rajouter des grains de folie. Le plus dingue va être l’épisode du train qui est arrivé réellement. On apprécie aussi la photographie soignée qui se marie bien avec le récit.
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