La Ruche : Le mari de Fahrije est porté disparu depuis la guerre du Kosovo. Outre ce deuil, sa famille est également confrontée à d’importantes difficultés financières. Pour pouvoir subvenir à leurs besoins, Fahrije a lancé une petite entreprise agricole. Mais, dans le village traditionnel patriarcal où elle habite, son ambition et ses initiatives pour évoluer avec d’autres femmes ne sont pas vues d’un bon œil. Fahrije lutte non seulement pour faire vivre sa famille mais également contre une communauté hostile, qui cherche à la faire échouer.

La Ruche
C’est une réalisation de la yougoslave Blerta Basholli. Pour écrire le scénario, elle s’est inspirée d’une histoire vraie. Ce drame kosovar est sortie 1 juin 2022 en salle.
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Les séquelles d’une période douloureuse
La Yougoslavie, désormais disparue, était une nation qui a éclaté dans la douleur. La guerre du Kosovo a fait par exemple 13 535 morts civils de mars 1998 à juin 1999. Celle-ci s’était vu s’affronter l’Armée de libération du Kosovo, qui réclamait l’indépendance, à la République fédérale de Yougoslavie. Une période cruciale pour cette jeune nation. La Ruche nous montera comment celle-ci, à travers les femmes des disparus durant cette sombre période, se relève. Inspirée de l’histoire vécue par Fahrije Hoti, cette situation est saisissante.
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Malheureusement, le lancement peut ne pas être évident pour tous. La Ruche ne fait pas de remise en contexte, ce qui aurait été pourtant fort utile. Pour comprendre tous les enjeux, savoir où on met les pieds n’aurait pas été de trop. Surtout que sur la conclusion, le parallèle avec la réalité est très bien exprimé avec quelques phrases précises. Un moment qui sera d’ailleurs glaçant. On vous conseille, avant de le voir, de se renseigner un minimum sur la guerre du Kosovo afin de pouvoir apprécier ce drame à sa juste valeur.

Une femme forte qui repart de l’avant
Cela va être globalement tout ce film qui sera poignant. Voir Fahrije se reprendre en main est déchirant, car on la sent partagée entre la nécessité d’aller de l’avant pour sa famille, et l’impossibilité de se détacher du passé en ne pouvant faire son deuil d’un mari porté disparu. Une tentative d’un nouvel élan d’autant plus dure dans le milieu rural kosovar où l’indépendance de la femme n’est pas bien vue. Il y aura des passages très forts autour de cette thématique.
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On ne peut que saluer la performance d’Yllka Gashi qui est grandiose. Sa performance donne toute sa mesure au personnage. Des scènes fictives ont été rajoutées afin de mieux travailler sa psychologie, notamment dans ses rapports humains. Sa relation avec sa fille donne une mesure émotionnelle d’autant plus grande, car on sent l’impact de tout ce traumatisme de la guerre sur sa famille.
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