My Favorite War : Dans les années 70, la Lettonie est une République Socialiste Soviétique. Ilze, la réalisatrice, nous raconte son enfance en pleine guerre froide, sous un puissant régime autoritaire. D’abord fervente communiste, elle aiguise tant bien que mal son esprit critique face à l’endoctrinement national. Mais c’est l’adolescence qui lui permet enfin de conquérir une véritable liberté de pensée !

My Favorite War
C’est une réalisation de Ilze Burkovska Jacobsen. My Favorite War a reçu le Prix Contrechamp au Festival du Film d’Animation d’Annecy 2020. Ce documentaire letton va sortir le 20 avril 2022 en salle.
La Lettonie ancienne sous le joug de l’URSS
Alors que malheureusement le conflit entre la Russie et l’Ukraine s’enlise, on va se pencher sur l’histoire d’un autre pays qui a fait partie du bloc soviétique et dont l’histoire a été quelque peu compliquée. Il s’agit de la Lettonie. Cet État est désormais indépendant depuis 1990. Son histoire est d’ailleurs proche de celle de son voisin Lituanien qui est évoquée dans Au crépuscule. En effet, le fait que les Russes soient arrivés pour libérer le pays du nazisme a créé une dépendance très forte et un terrain propice à la naissance de l’idéologie.
C’est ce que va explorer ce documentaire. Nous allons rentrer dans la tête de la narratrice qui va nous raconter ses souvenirs de jeunesse. Alors forcément, cela fait qu’on manque beaucoup de recul géopolitique. Il ne faudra donc pas hésiter à se renseigner sur ses côtés afin de bien cerner tous les propos qui ont été dits. Il faut aussi se préparer à ce que le récit soit très subjectif. Il est tout de même très intéressant d’avoir le point de vue d’un enfant, car cela rajoute une touche de naïveté. De plus il aura quand même une analyse par rapport à la vie d’adulte et ce que cette femme, désormais, pense de ses souvenirs.

L’ère soviétique vue par une enfant
On va voir donc comment le communisme s’est installé dans ce pays balte et a essayé de mettre en place ce modèle soviétique. Le dérouler est très clair et fluide. Cette parole est vraiment intéressante à suivre. Le plus pertinent va être la vision sur la propagande. Cette arme de communication va vraiment être décrite de l’intérieur par ce qu’a vécu cette femme quand elle était jeune. On voit donc la puissance de celle-ci pour convaincre les masses d’adhérer à un principe. On peut d’ailleurs transposer cela à plusieurs modèles occidentaux qui utilisent cette méthode pour faire passer quelques idées qui normalement révolteront les gens. L’histoire se répète et ce documentaire en plus de nous montrer le passé peut nous aider à analyser le présent.
Il est aussi remarquable de voir la manière dont il est désigné. On aura quelques images du présent, mais très peu. Nous aurons aussi le droit à quelques images d’archives, mais encore une fois, ce n’est vraiment pas la majorité de ce film. La part plus importante va être faite de dessin afin de reproduire la vue de cette jeune fille. Cela apporte comme un style accrocheur. Le ton va pourtant être assez froid dans les dessins comme pour montrer l’état d’esprit de cette jeune fille à l’époque. On voit d’ailleurs que selon ce qu’elle pense où son humeur, le design peut varier aux nuances. Il faut donc se fier à tout ce qui est forme ou couleur comme arme d’analyse de la parole. Un exercice encore une fois des plus intéressants. Grâce à tout ces éléments, on peut dire que ce documentaire se démarque véritablement.
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