Le Monde d’hier : Elisabeth de Raincy, Présidente de la République, a choisi de se retirer de la vie politique. À trois jours du premier tour de l’élection présidentielle, elle apprend par son Secrétaire Général, Franck L’Herbier, qu’un scandale venant de l’étranger va éclabousser son successeur désigné et donner la victoire au candidat d’extrême-droite. Ils ont trois jours pour changer le cours de l’Histoire.

Le Monde d’hier
C’est une réalisation de Diastème qui se penche encore une fois sur le thème de l’extrême droite après le drame Un Français en 2015. Il a écrit le scénario avec Fabrice Lhomme, Gérard Davet et Christophe Honoré (Plaire, aimer et courir vite). Ce drame français est disponible le 30 mars 2022 en salle.
Le monde politique mal exploité
La politique est remplie d’inconnue, et dans Le Monde d’hier, plusieurs situations qui ne se sont encore jamais produites dans notre pays, vont être présentées. Et si une femme était présidente ou encore si l’extrême droite était en passe de prendre le pouvoir. C’est donc sur ces deux tableaux que va jongler ce drame. Malheureusement, à vouloir courir deux lièvres à la fois, le résultat n’est vraiment pas fameux. Le film n’est pas au niveau, tant sur le fond que sur la forme.
D’abord, car aucun des deux n’est réellement exploité. On ne va pas sentir la différence qu’apporterait une femme à la tête de l’État. Nous n’avons aucune idée de ce qu’elle a pu faire durant son mandat. C’est vraiment très vague. Ensuite, d’un point de vue idéologique, le discours distillé dérange un peu. Déjà, car si on connaît un peu la politique, on se rencontre que jamais un parti politique n’a œuvré pour empêcher l’extrême droite d’arriver au pouvoir. Souvent, ces partis font monter l’extrême droite puis l’utilisent pour gagner grâce au front républicain. Ils vont même leur piquer des idées afin de grappiller des voix dans leur camp. Cela montre que l’extrême droite ne les dérange pas vraiment. Philosophiquement, on peut aussi se dire que pour des gens qui défendent de démocratie, vouloir empêcher le peuple de s’exprimer est ironique.

Un contenu vide de sens
Sur la forme, c’est aussi un beau raté. Le monde d’hier est extrêmement long. On pourrait même dire qu’il est soporifique. Cela ne dure qu’une heure vingt, mais la séance paraît une éternité. La musique va être lourde avec des passages vraiment pénibles. Elle ne varie pas selon la situation et c’est sûrement ça le plus embêtant. D’une manière globale, c’est tout ce qui nous est proposé qui est indigeste. Dommage, car il y avait un véritable potentiel, mais il est inexploité au possible.
Le pire est sûrement le casting. On empile les noms prestigieux, mais ne profite pas de leur talent. On compte Léa Drucker, Denis Podalydès, Alban Lenoir et Benjamin Biolay. Aucun ne va se démarquer dans le positif. Aucun ne donne l’impression d’être impliqué dans leur rôle. C’est aussi en grande partie à cause d’eux que le film est très plat. C’est une sorte de grande récitation de texte sans grand intérêt. Quelle déception.
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