Plumes : Une mère passive, dévouée corps et âme à son mari et ses enfants. Un simple tour de magie tourne mal pendant l’anniversaire de son fils de quatre ans, et c’est une avalanche de catastrophes absurdes et improbables qui s’abat sur la famille. Le magicien transforme son mari, un père autoritaire, en poule. La mère n’a d’autre choix que de sortir de sa réserve et assumer le rôle de cheffe de famille.

Plumes
C’est une réalisation de Omar El Zohairy. Il a écrit le scénario avec Ahmed Amer (II). Plumes a été présenté à la Semaine Internationale de la Critique au Festival de Cannes 2021, où il a obtenu le Grand Prix. Cette comédie dramatique égyptienne est disponible le 23 mars 2022 en salle.
Au pays des pharaons le cinéma en critique sociale
Le cinéma égyptien est peu connu dans nos contrées. Qui aurait donc pensé qu’il pouvait produire un contenu aussi inattendu. Qu’on aime ou pas Plumes, on ne pourra pas reprocher à ce film de rentrer dans le rang. Un mari disparut comme par magie lors d’un anniversaire. C’est sur ce constat simple que va débuter cette histoire sortie de nulle part.
Le style, vraiment décalé et populaire, va rappeler la création Yougoslave Chat noir, chat blanc. Au côté de la protagoniste, nous allons divaguer à la recherche de son mari. Le ton va être poussé afin de souligner le côté satirique de la chose. Un choix de l’absurde pour la trame, car le réalisateur ne voulait pas que le spectateur soit devant une ennuyeuse réalité. En le regardant, il ne faut surtout pas être dans son petit confort de visionnage.

Avec une originalité notable
Le but de tout cela est de faire passer la critique sociale. L’Egypte est un pays avec beaucoup de pauvreté. Omar El Zohairy veut se charger de nous montrer cela. Les images du quartier et des conditions de vie le pointent du doigt de la meilleure des façons. La photographie est d’ailleurs bien travaillée. Malheureusement, cela ne suffit pas. Il est dur de rentrer, car on a l’impression que cela patine. L’enthousiasme du début va disparaître. Il manque un peu de rythme. De plus, les passages s’enchaînent manquant par moments un peu de liant.
Pour ne pas aider, les acteurs ne sont pas géniaux. Ils ne vont pas sublimer leur personnage. Il faut être tout de même clément, car les comédiens principaux de Plumes viennent tous d’un village du sud de l’Egypte. Au moins il ne les plombe pas, c’est déjà ça. On aurait aimé peut-être un brin de folie de leur part. Les voir moroses crée un contraste entre eux et la trame.
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