Medusa – Un conte envoutant à l’ambiance atypique

Medusa | Wayna Pitch

Medusa : Brésil, aujourd’hui. Mariana, 21 ans, vit dans un monde où elle doit être une femme pieuse et parfaite. Pour résister à la tentation, elle s’attelle à contrôler tout et tout le monde. La nuit tombée, elle se réunit avec son gang de filles et, ensemble, cachées derrière des masques, elles chassent et lynchent celles qui ont dévié du droit chemin. Mais au sein du groupe, l’envie de crier devient chaque jour plus forte. 

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Medusa

Note : 3.5 sur 5.

C’est une réalisation de la Brésilienne Anita Rocha da Silveira. Medusa a été présenté à la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes 2021. Ce film fantastique Brésilien est disponible le 16 mars 2022 en salle

Zoom sur un groupe extrémiste au Brésil

Medusa détonne du paysage cinématographique standard. Son histoire est pas mal. Le fil scénaristique va attirer l’attention, car il va amener sur un thème bien particulier. Nous allons suivre cette adolescence catholique dans sa recherche de la purification.   

À travers ce choix, la réalisatrice ne veut pas condamner la religion au Brésil, mais plutôt certaine branche qui l’extrémise. C’est d’ailleurs la montée du banc évangélique au Congrès du Brésil qui lui a donné l’inspiration. Autour de cela, une véritable organisation prosélytique se construit. Tout d’abord avec le phénomène des influenceurs ultra conservateurs. Ainsi qu’avec le groupe paramilitaire qui veille à ce que la parole de Dieu soit respectée selon leur vision des textes. Cet homme entraîné n’hésite d’ailleurs pas à devenir violent. Cela montre bien les dérives de ces excès. La liberté de cultes est en danger avec cette mentalité. Ces jeunes imposent leur point de vue à tous ceux ne partageant pas, parfois en faisant couler le sang. C’est un peu comme si la foi était devenue une haine. 

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Qui transforme en violence le message de Paix de la religion

Tout cela va être présent dans une mise en forme bien particulière. Le film va aller dans des phases métaphoriques. Par moments, ça fait même un peu trop. Il va être difficile de toujours bien cerner jusqu’où veut pousser la réalisatrice. On comprend cependant souvent le fond qui est une remise en question du personnage principal et de sa vision de la pratique religieuse. C’est par l’esthétique que va ressortir ce toucher si particulier. La photographie est magnifique. On se régale du bijou visuel proposé. L’ambiance créée est atypique grâce à un jeu de couleurs et de bande sonore. L’alliance des deux nous offre une expérience unique. Certains des passages plus terre-à-terre sont toutefois impressionnants. On pense notamment à la scène du démaquillage qui est d’une rare force. Elle symbolise toute la détresse silencieuse de cette femme. Une libéralisation de la parole de la femme qui sera d’ailleurs un axe primordiale. Il ne faut pas accepter la condition imposée par la société en se dressant pour dire non.   

Il faut souligner le super travail des actrices. Mari Oliveira et Lara Tremouroux donnent leur maximum pour faire vivre leurs personnages. C’est la complexité de ces derniers qui plaît aussi. Alors qu’au départ, on nous présente le tableau du bien contre le mal, il s’avère au final que les limites sont floues et très subjectives. 

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