Le Sommet des Dieux : A Katmandou, le reporter japonais Fukamachi croit reconnaître Habu Jôji, cet alpiniste que l’on pensait disparu depuis des années. Il semble tenir entre ses mains un appareil photo qui pourrait changer l’histoire de l’alpinisme. Et si George Mallory et Andrew Irvine étaient les premiers hommes à avoir atteint le sommet de l’Everest, le 8 juin 1924 ?

Le Sommet des Dieux
C’est Patrick Imbert qui a adapté le manga de Jirô Taniguchi, lui-même inspiré du roman de l’écrivain japonais Baku Yumemakura. Le Français a écrit le scénario avec Magali Pouzol et Jean-Charles Ostorero.
Même si je ne suis pas enthousiaste que beaucoup de critiques, je trouve tout de même que c’est un très bon film d’animation
Grimper encore
Premièrement, c’est d’un point de vue esthétique que Le Sommet des Dieux impressionne. Il y a une finesse mais surtout une élégance du trait. Ce film d’animation est un véritable spectacle pour les yeux. On y retrouve l’identité visuelle du manga avec un peu moins de détails. Cependant, c’est largement compensé par une animation impeccable. Il est appréciable que la réalisation Française ait réussi à mixer en quelque sorte le style occidental et nippon en prenant des éléments complémentaires chez chacun.
Les parties les plus excitantes vont être celles de l’alpinisme. On est là sur le cœur du sujet. Il est donc appréciable que ça en soit aussi le point fort. La retranscription des sensations de la grimpe est parfaite. On vit ces conditions difficiles et les prises de risque de ces hommes défiant le montage. J’ai adoré cette intensité sur ces passages. Surtout qu’elle est sublimée par une belle bande originale.
Grimper toujours plus haut
Cependant, malheureusement j’ai été moins captivé par le développement de l’histoire. Entre deux grimpettes, la baisse de tension est notable. Le problème va venir de la construction. On aura l’histoire du journaliste cherchant l’alpiniste, et celle-ci nous renverra régulièrement sur le parcours de ce dernier. Un changement récurrent que je n’ai pas apprécié. En effet, cela va avoir tendance à casser le rythme. De plus, je n’ai pas trouvé l’enquête journalistique très intéressante. L’histoire de Habu Joji l’est largement plus.
C’est un peu à l’image des protagonistes. Fukamachi va paraître fade à côté du tonus et de la rage de vaincre d’Habu Joji. Dans la globalité, les personnages ne sont pas forcément explorés psychologiquement, le choix ayant été fait de se consacrer sur la quête aux airs épiques. On a tout de même un beau volet philosophique sur la beauté que sont l’alpinisme et son âme spirituelle.
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