Hiroshima – 6 Août 1945. Un terrible éclair déchire le ciel. Et l’Enfer se déchaîne. Des corps mutilés se déplacent parmi les amas de ruines. Quelques années plus tard, les irradiés sont devenus des parias dans le Japon d’après-guerre.
C’est une réalisation du japonais Shôhei Imamura dont la carrière a été ponctuée de deux Palmes d’or à Cannes en 1983 pour La Ballade de Narayama et en 1997 pour L’Anguille. Pour écrire le scénario avec Toshirô Ishidô, ils se sont inspirés du roman de Masuji Ibuse. Le film a fait partie de la sélection du Festival de Cannes en 1989.
Troisième film vu dans le cadre du Festival du Vidéo Club organisé par CinéPop, je n’ai cette fois pas été si enthousiaste.
Sur le fond pourtant j’ai trouvé vraiment intéressant. On commence par une introduction glaçante sur les répercussions de la bombe d’Hiroshima. Devant nos yeux les ruines de la ville, et les corps des morts calcinés, ou des vivants ayant subi l’explosion. C’est vraiment terrifiant de voir les dégâts de cette bombe. Cela met en exergue le crime de l’avoir lancée sur une population civile. Durant cette séquence, j’ai véritablement ressenti la douleur des habitants.
Dans un second temps, c’est sur les conséquences sur le long terme qu’on va se plonger. Tout d’abord par le sort réservé dans un village à une femme devenu pariât pour avoir été présente lors du bombardement. Impossible pour elle de se marier. On va aussi voir les dégâts médicaux causés par les radiations sur le peu de survivants. La souffrance des maladies et des morts lentes que cela entraine.
En revanche c’est plus sur la forme que j’ai eu du mal à être totalement dedans. Après une mise en bouche aussi forte que cela, il est difficile de retomber dans le calme de la campagne Japonaise. Le décalage de rythme est terrible. J’ai eu toutes les difficultés du monde à me remettre dedans. Surtout que dans un premier temps, on ne comprend pas vraiment la transition entre les deux parties.
La construction aussi m’a agacé. À plusieurs reprises, on va avoir des flashbacks brisant la dynamique déjà fragile. Cela n’aide pas à rentrer dans l’histoire.
Pour ne rien arranger, la musique est kitsch est insupportable. En accentuant beaucoup trop, elle produit l’effet inverse de ce qui est recherché.