L’Oubli que nous serons – Un médecin veut faire bouger la Colombie (Drame, Historique, Biopic – Moyen – Cinéma)

Colombie, années 1980. Le docteur Hector Abad Gomez lutte pour sortir les habitants de Medellin de la misère. Malgré les menaces qui pèsent sur lui, il refuse d’être réduit au silence.

C’est Fernando Trueba qui adapte le livre autobiographique d’Héctor Abad Faciolince. Le réalisateur Espagnol avait notamment remporté l’Oscar du Meilleur film étranger en 1994 pour Belle époque. Le film a fait partie de la Sélection Officielle au festival de Cannes 2020.

Le climat social est actuellement tendu en Colombie, et j’étais donc curieux comment un médecin avait déjà tenté de lutter contre la pauvreté à Medellin. Malheureusement, je n’ai trouvé ce biopic que moyen.

Concrètement, une fois la séance finie, j’avais l’impression d’être devant un gâchis magistral. La raison est simple, les quinze dernières minutes ont largement plus de puissance que les deux heures précédentes. Ce final est en effet magistral à de nombreux points de vue. Déjà car il est d’une immense intensité émotionnelle. J’ai été fortement touché par cet instant qui symbolise tout le mal-être d’une société. Quand on se rend compte de l’horreur de ce qui se passe devant nos yeux, d’un point de vue humain, cela ne peut que prendre aux tripes.

Au vu de cette fin si poignante, je ne comprends pas comment le reste de ce biopic peut être aussi fade. Je n’ai vraiment pas compris le choix de tout miser sur le point de vue de l’enfant, alors que le père est beaucoup plus intéressant.

J’ai donc un doute sur la pertinence de mettre l’enfant au centre du récit. D’autant plus que son personnage n’est pas extrêmement bien exploité. En effet, lors du passage clé, on passe directement de l’enfance au stade jeune adulte. Cela empêche de comprendre son évolution psychologique alors que ça devrait être le primordiale.

Finalement, alors qu’on s’attend à un film percutant, ce regard de l’innocence le fait tourner longtemps en rond. On va passer plus de temps à s’intéresser à la vision de Quiquin sur son père, qu’aux activités passionnantes de ce dernier. Entre médecine et politique, il y avait de quoi faire. En réalité la seule fois où le film se concentrer réellement sur Hector, c’est l’unique passage qui élève comme il se doit le niveau. De plus, ce biopic est très long, et cela se ressent.

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