The Father – Anthony Hopkins Oscarisé en père confus (Drame – Très bien – Cinéma)

La trajectoire intérieure d’un homme de 81 ans, Anthony, dont la réalité se brise peu à peu. Anne, sa fille, tente de l’accompagner.

C’est le Français Florian Zeller qui, pour son premier long-métrage, adapte sa propre pièce de théâtre, Le Père. Il a écrit le scénario avec Christopher Hampton (Les Liaisons dangereuses). Le film a obtenu deux Oscars pour le Meilleur acteur et Meilleur scénario adapté, ainsi que les BAFTA Awards pour les mêmes catégories.

C’est surement LE film événement de la semaine, et après l’avoir vu, je comprends amplement tous les éloges qui lui ont été fait outre-Atlantique.

L’histoire de ce drame m’a totalement captivé. Le concept de se mettre dans la tête d’un homme de 81 ans, souffrant de perte de mémoire, est très fort. Il faut un moment avant de bien se repérer. Pourtant, c’est fait de manière très juste. Forcément, le personnage perdant un peu la tête, et vue qu’on est à sa place, il y aura de la confusion. Cependant, cela fait totalement partie du film. La façon dont c’est fait est géniale. De plus, la fin est assez claire pour comprendre tout ce qui avant été dans le brouillard.

C’est vraiment impactant de ressentir ce que ce pauvre homme vit. J’ai été très ému par ce spectacle. Être à sa place va permettre d’avoir une grande empathie.

Tout cela va être possible grâce à la prestation de haut vol signée Anthony Hopkins. Il est parfait du début à la fin. Chacune de ses émotions ou de ses craintes va s’imprégner en nous. Il n’aura pas volé son second Oscar, 29 ans après Le Silence des agneaux.

Il ne faut pas oublier celle qui lui donne la réplique, Olivia Colman. Elle aussi a un Oscar à son palmarès avec celui de la Meilleure actrice pour Favorite (2019). Même si son personnage n’est pas au centre du récit, on va quand même s’attarder un peu sur elle, et sa peine de voir son père dans cet état-là. L’actrice est extrêmement juste et profite de chaque minute à l’écran pour nous faire vivre sa douleur.

Le casting secondaire n’a pas à rougir avec les apparitions de Imogen Poots et Rufus Sewell. J’avais découvert l’actrice Britannique dans le très bon Mobile Homes (2018) et depuis elle ne cesse de confirmer. J’ai connu le second récemment dans la série The Man In The High Castle, et j’étais ravi de le revoir.

Pour conclure, je tiens à saluer la bande originale. Bien que discrète la plupart du temps, cette composition de Ludovico Einaudi vient souligner certains passages clés. Cela va avoir pour effet de rajouter ce plus d’émotion nécessaire.

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