Au cœur des étendues tibétaines, Drolkar et son mari élèvent des brebis, tout en veillant sur leurs trois fils. En réaction à la politique de l’enfant unique imposée par Pékin, elle s’initie en secret à la contraception.
C’est une réalisation de Pema Tseden, originaire de la région du Tibet. Une thématique présente dans ses précédents films comme Jinpa, un conte tibétain (2020) et Tharlo, le berger tibétain (2018). Le film a été dans la sélection de la Mostra de Venise et du Toronto International Film Festival.
J’ai été voir ce drame par curiosité de sa localisation et de son sujet. Même si je n’ai pas été transcendé, le résultat n’est pas mauvais.
D’un point de vue apport intellectuelle, c’est une vraie richesse. J’ai été subjugué par la culture Tibétaine. Que ce soit la vie dans le village avec l’élevage de moutons, la pratique de la religion ou encore le rapport à la contraception, plusieurs facettes son abordée. Alors certes, on ne va pas en profondeur dans les sujets, mais c’est très intéressant d’avoir ce panorama. Cela va donner lieu à des passages instructifs et beaux à voir comme la cérémonie mortuaire ou le lavage de moutons.
J’ai cependant trouvé que cela manquait un peu de chaleur. J’ai eu du mal à m’immerger et ressentir pleinement ce qui arrive à ces Tibétains. J’avais l’impression d’être un simple spectateur et non de le vivre.
De plus, malheureusement il ne se passe pas grand-chose. Le rythme est assez lent, et si on ne rentre pas dedans rapidement, ça peut être rédhibitoire. J’ai plus été gêné par la sous-intrigue de la sœur. Finalement, ça n’apporte rien de bien passionnant, et cela casse la dynamique.
Les acteurs sont très bons. Jinpa et Sonam Wangmo ont une bonne alchimie, tout en développe bien leur personnage de leur côté. Malgré cela, j’ai eu du mal à me prendre à cet instant de poésie.
J’ai tout de même admiré les beaux paysages des environs du lac Qinghai. Je précise que nous sommes dans la partie rurale durant ce film.