Harry Roselmack se lance dans le cinéma avec FRACTURES (2018).
C’est la première réalisation de l’ancien présentateur du JT de TF1. Il en a écrit lui-même le scénario.
Dans FRACTURES, on retrouve Fariha (Alexandra Naoum), une escort-girl, et Youssouf (Benoît Rabillé) un homme radicalisé. Tous les opposent et ils vont se croiser lors d’une soirée.
Que dire ? Pour être simple, j’ai trouvé ce drame très mauvais. Le thème est la radicalité dans la société, dont une grosse partie sur la religion. Cela est très mal abordé. Les deux personnages ont des opinions opposées, et surtout dans l’extrême. Ce qui est primordial pour les comprendre, aurait été de voir le moment de « bascule » alors que pourtant c’est à peine abordé. On voit rapidement leur passé en une poignée de minutes, mais c’est tout. Avec une telle thématique basée sur la psychologie, ne pas fouiller celle de ses personnages fait que forcément le film passe totalement à côté. Malgré quelques bonnes remarques à droite et à gauche, la majorité des dialogues est surfait. Il y a une volonté de chercher la phrase percutante sans faire avancer le débat. Avec quelque chose d’aussi sensible, j’aurais aimé un approfondissement, ce qui n’est absolument pas le cas. Pour ne rien arranger, les acteurs ne sont pas du tout au niveau. Cela fait vraiment amateur. Entre deux moments d’échanges, il ne se passe pas grand-chose. Je me suis ennuyé à plusieurs reprises. Pour ne rien arranger, la mise en scène est catastrophique. Il y a le choix parfois de tourner en caméra subjective, mais ça n’apporte rien car ce n’est pas continu. On passe de cette vue, à d’un coup un plan standard sans comprendre pourquoi. La volonté d’immersion pour se mettre dans la peau du personnage est ratée.
Avec FRACTURES, Harry Roselmack s’est cassé les dents pour son premier film.