Toujours satisfait des collaborations entre Tim Burton et Johnny Depp, DARK SHADOWS (2012) va-t-il faire honneur à la tradition.
C’est donc une réalisation de l’Américain qui adapte la série du même nom de Dan Curtis diffusée entre 1966 et 1971. Le scénario a été écrit par John August (CHARLIE ET LA CHOCOLATERIE) et Seth Grahame-Smith, un écrivain spécialisé dans le fantastique.
Dans DARK SHADOWS, on retrouve Barnabas Collins (Johnny Depp) qui va être maudit par une sorcière (Eva Green) le transformant en vampire. Enfermé par des villageois, il va être libéré 2 siècles plus tard dans un monde qui n’a plus rien à voir.
Encore une fois, le duo gagnant nous signe une très bonne œuvre. On sent l’âme de Tim Burton dans cette comédie fantastique. Ce n’est pas forcément par un décor loufoque comme dans CHARLIE ET LA CHOCOLATERIE (2005) ou ALICE AU PAYS DES MERVEILLES (2003), mais plus par une ambiance décalée. En effet, Johnny Depp débarque dans un monde dont il ignore les codes, et cela va donner des moments très cocasses. J’ai beaucoup rigolé avec en plus un humour noir. Ce que j’adore c’est qu’il n’y a rien de forcé. Le personnage de Barnabas est génial. Il est franc, et ne se prive pas pour balancer la petite phrase qui provoque le rire. Johnny Depp est fantastique dans ce rôle. Il avait d’ailleurs été choisi par le créateur de la série. Les autres membres de la famille Collins sont aussi à la hauteur. Le ménage peu évident entre eux qui sont ordinaires, et ce vampire grandiose vaut le détour. Pour interpréter les rôles il y aura Michelle Pfeiffer, le jeune Gulliver McGrath, un Bella Heathcote un peu transparent et surtout ma favorite Chloë Grace Moretz. J’aime beaucoup l’atmosphère qui se crée dans le manoir. Pour ne pas leur facilité la tâche, Eva Green se débrouille bien même si c’est celle qui m’a le moins convaincu. L’histoire qui la lie avec Barnabas Collins est bien construite. J’ai trouvé ce récit prenant. Ce qui m’a le plus dérangé est la longueur de certaines séquences, rendant le tout un peu lent. Surtout quand c’est sur des passages moins palpitants.
DARK SHADOWS sort de l’ombre pour nous éblouir.