Une énigmatique Karin Viard à l’affiche de CHANSON DOUCE (2019).
C’est Lucie Borleteau qui adapte le roman de Leïla Slimani ayant obtenu le prix Goncourt en 2016. Le scénario a été écrit par la réalisatrice et Jérémie Elkaïm (LA GUERRE EST DÉCLARÉE).
Dans CHANSON DOUCE, on retrouve Paul (Antoine Reinartz) et Myriam (Leïla Bekhti) qui cherchent une nounou pour leurs deux enfants en bas âge. Ils vont recruter l’expérimentée Louise (Karin Viard).
J’ai été emballé au départ, mais finalement j’ai trouvé que ce drame n’était pas terrible. En effet, il commence vraiment très bien. On est impliqué dans la famille et rapidement on va basculer dans l’intrigue. Les enjeux sont bien retranscrits. La nounou que joue Karin Viard est intrigante et j’aime cet aspect. Il règne comme un air de folie, on sent que quelque chose cloche. L’actrice est d’ailleurs excellente. Après sa performance de grande marque dans LES CHATOUILLES (2018), elle continue à régaler. Par contre, sur la continuité j’ai été déçu car au bout d’un moment cela tourne en rond. Il ne se passe pas grand-chose et il manque des pics de tensions. Le climat est angoissant mais plat car on reste sur le même rythme durant 95% du film. Il y a comme une impression qu’on ne va pas au bout du personnage. A contrario, les parents sont plus sondés. Leïla Bekhti que je n’appréciais pas à ses débuts, me convaincs de plus en plus après J’IRAI OÙ TU IRAS (2019). En revanche, je n’accroche toujours pas avec Antoine Reinartz dont je le jeu me fatigue. Il faut tout de même lui accorder le fait qu’il est productif avec déjà 5 long-métrages à son actif en 2019. La thématique de fond m’a beaucoup intéressé. Au final, on aborde le « concept » même de la nourrice et des parents qui préfèrent se noyer dans le travail plutôt que l’éducation. Certes, chaque cas est à part et on ne peut pas faire de généralité, mais il la manière dont se film aborde les choses est pertinente. Où se situe vraiment la limite pour confier son enfant à une autre ?
CHANSON DOUCE promet beaucoup mais offre finalement peu.
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