Avec son statut de film de science-fiction dramatique germano-autrichien, LITTLE JOE (2019) est comme un OVNI dans les sorties de Novembre.
C’est une réalisation de l’Autrichienne Jessica Hausner. Elle a écrit le scénario avec Géraldine Bajard, les deux avaient déjà collaboré ensemble sur AMOUR FOU et LOURDES.
Dans LITTLE JOE, on retrouve Alice (Emily Beecham) qui travaille dans un laboratoire où elle manipule génétiquement des plantes. Elle a créé une nouvelle espèce qui rend heureux son propriétaire mais ce n’est peut-être pas sans conséquence.
Ce film est assez atypique et même si ce n’est pas celui de l’année, il m’a plutôt accroché. Ce que j’ai le plus aimé, c’est l’ambiance bien particulière. Il y a comme un mystère qui plane autour de cette plante. Elle est personnifiée pour devenir un élément à part entière de ce drame. Il y a comme un côté fable avec le choix des couleurs qui instaure une ambiance quasi mystique, voire envoutante. La plante rouge pétante qui se déploie est magnifique. Afin de sublimer cela, il y aura une bande originale japonaise qui vient appuyer ce côté surnaturel. Le terme qui me venait le plus à l’esprit était intrigant. J’avais envie que cette histoire avance pour en connaitre les aboutissants. C’est très bien pensé et aussi dans l’air du temps avec la manipulation génétique. On peut se dire que demain cela peut arriver si l’homme ne freine pas ses envies de contrôler la nature. Emily Beecham joue son rôle à la perfection. Elle a d’ailleurs obtenu le prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes. Les autres acteurs aussi arrivent à atteindre un niveau remarquable. Il faut dire que vu les événements, il fallait être juste sinon cela aurait cassé tout et on n’aurait pas pu rentrer dedans. J’ai surtout retenu Ben Whishaw (LE RETOUR DE MARY POPPINS) et Phénix Brossard (BARON NOIR – saison 1). Je regrette tout de même que le rythme soit lent, voir trop lent par certains moments. Il manque un coup de punch surtout que la fin manque d’éclat.
LITTLE JOE arrive à créer quelque chose de particulier mais il peut ennuyer par son rythme linéaire.