Année de Sortie : 2019
Genre : Drame / Thriller
Nationalité : Français
Avis : Mauvais
Le bilan pour l’instant des films que j’ai vu du Festival de Cannes est d’une satisfaction pour trois déceptions, on va voir si SIBYL va un peu équilibrer la balance.
Pour réaliser ce drame, Justine Triet s’est inspirée de la série américaine EN ANALYSE. Elle a écrit le scénario avec Arthur Harari.
Dans SIBYL, on retrouve Sybil (Virginie Efira), une psy dont la vie personnelle est un peu compliquée. Alors qu’elle veut commencer à écrire et réduire son nombre de patients, elle va recevoir une jeune femme très perturbée (Adèle Exarchopoulos).
Encore une fois, je n’ai pas aimé un film venant de la croisette. C’est un drame assez torturé. Le rythme est très lent et il faut s’accrocher pour rentrer dans le récit. L’histoire en elle-même est pourtant intéressante. Cette psy aurait pu être un personnage passionnant, d’un côté bien propre sur elle dans son cabinet, et de l’autre une vie privée peu reluisante. On va découvrir la folie qui se cache en elle et que tourner la page d’un passé sombre n’est pas toujours évident. En plus, Virginie Efira est géniale dans ce rôle. On la sent au bord des nerfs, fragile psychologiquement. Pour autant, la réalisation lourde fait que ce n’est pas captivant. Il y a beaucoup trop de flashback. Ils arrivent à répétition et alourdissent. À force, ils se ressemblent tous sur le fond, et ne font que ralentir l’avancement de l’intrigue. Un choix qui va être fatal à l’intérêt de ce film. D’autant que Adèle Exarchopoulos n’est pas mal du tout dans son rôle. Ce casting était vraiment prometteur. Le problème d’avoir deux personnages avec un profil un peu dépressif, c’est que le tout va manquer d’énergie. Donc quand vous rajoutez la lourdeur d’avancement d’un récit saccadé, l’ennuie est vite au rendez-vous.
Sur le papier SIBYL avait tout pour plaire, mais de la théorie à la pratique, il y a parfois des loupés.