L’Immensita : Rome dans les années 1970. Dans la vague des changements sociaux et culturels, Clara et Felice Borghetti ne s’aiment plus mais sont incapables de se quitter. Désemparée, Clara trouve refuge dans la relation complice qu’elle entretient avec ses trois enfants, en particulier avec l’aînée née dans un corps qui ne lui correspond pas. Faisant fi des jugements, Clara va insuffler de la fantaisie et leur transmettre le goût de la liberté, au détriment de l’équilibre familial… .

L’Immensita
C’est une réalisation d’Emanuele Crialese, dont le dernier film Terraferma date de 2012. Il a écrit le scénario avec Francesca Manieri et Vittorio Moroni. L’Immensita a été présenté à la Mostra de Venise 2022. Ce drame italien est sorti le 11 janvier 2023 en salle.
Pénélope Cruz en Italie
Alors que Penélope Cruz nous a habitué aux productions espagnoles, cette fois pour profiter de son talent, il faut aller dans la Rome des années 70. Nous voilà plongés dans une famille totalement dysfonctionnelle. Alors que la mère se fait battre par un père totalement macho, il y a une cassure entre Adri et les autres membres de sa famille, car ils ne comprennent pas son mal-être. La majorité du film va d’ailleurs être de son point de vue.

La douleur d’une famille en souffrance
L’Immensita nous montre tous les vices sociétaux qu’il y avait à l’époque. Comment une femme peut se faire frapper par son mari sans pouvoir le quitter ? Cette relation malsaine donne lieu à des passages édifiants. Malheureusement, ce genre de comportement ne s’est pas arrêté aux années 70 et perdure encore de nos jours. Même s’il n’est pas beaucoup présent, on sent l’influence du mari durant tout le film. Il n’y a qu’à voir la peur qui règne lorsqu’il se trouve dans l’appartement. Au milieu de tout cela, même si elle aurait pu être intéressante, l’intrigue d’Adri sur son identité de genre n’a pas l’impact espéré. Cela fait sûrement trop à gérer pour ce film.
Penélope Cruz est comme souvent parfaite dans son rôle. Elle est visuellement mise en avant avec une photographie très soignée sur ses moments de folie. Ces passages sont agrémentés d’une musique entraînante nous transportant dans un autre monde. Bien que son personnage d’Adri ne soit pas la plus intéressante, l’actrice Luana Giuliani est vraiment très talentueuse. Prendre son optique pour voir comment sa mère se fait maltraiter donne une émotion bien particulière. Forcément, la prestation forte de Vincenzo Amato pour faire le père est primordiale pour nous faire ressentir cette oppression patriarcale.

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