La Cour des miracles : Jacques Prévert, école primaire en Seine-Saint-Denis, est menacée par l’arrivée d’un nouvel établissement scolaire bobo-écolo flambant neuf. Zahia la directrice de l’école, en quête de mixité sociale, s’associe à Marion, jeune instit pleine d’idées, pour créer la première « école verte » de banlieue et attirer les nouveaux habitants. Mais pour ça, il va falloir composer avec une équipe pédagogique disons… hétéroclite, et pas vraiment tournée vers la nature.

La Cour des miracles
C’est la seconde réalisation du duo composé de Carine May et Hakim Zouhani après avoir fait la Rue des Cités en 2013. Ils ont écrit le scénario avec Catherine Paillé (Shéhérazade), Benjamin Charbit (Gagarine), et Romain Compingt (En Attendant Bojangles). Cette comédie française est sortie le 28 septembre 2022 en salle.
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Enjeu politique
Avec le phénomène du Grand Paris, la banlieue se boboïse. C’est cette thématique que va aborder La Cour des miracles.
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Cette comédie aborde donc un sujet très important. À travers l’histoire de cette école, le problème de la ghettoïsation va être pointé du doigt. Une nouvelle résidence bourgeoise se construit, et cela met en exergue les problèmes de cette école d’un quartier populaire. On voit ce phénomène malsain des parents voulant mettre leur enfant loin d’une l’école plus modeste, la privant de ses meilleurs éléments. Une critique sociale forte.

La force du collectif
C’est comme un souffle d’espoir. La Cour des miracles montre qu’il ne faut pas baisser les bras à travers la professeure Marion. Celle-ci s’inspire de méthodes existantes dans d’autres pays, afin de montrer que l’apprentissage peut être fait autrement. Un beau message pour que l’éducation aille de l’avant. Même pour conclure, le film garde un air réel, loin de l’happy-end imaginée. En revanche, on sent une authenticité forte. Pour autant, le contenu est divertissant grâce au côté incongru de certains professeurs comme ceux joué par Sébastien Chassagne, Raphaël Quenard et Gilbert Melki.
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Anaïde Rozam est géniale dans ce rôle. Elle insuffle une énergie sans limite après avoir été prometteuse dans Les Olympiades. On est aussi ravi de voir Disiz à ses côtés. Son personnage symbolise l’évolution dont devrait faire preuve la société. À l’opposé, dommage qu’Ingrid ne soit pas plus approfondie. Elle représente une tranche dure ne croyant pas au nouveau projet. Léonie Simaga est douée ce qui aurait mérité plus d’attention. Cela aurait été l’occasion de comprendre les réfractaires.

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