Les Nuits de Mashhad : Iran 2001, une journaliste de Téhéran plonge dans les faubourgs les plus mal famés de la ville sainte de Mashhad pour enquêter sur une série de féminicides. Elle va s’apercevoir rapidement que les autorités locales ne sont pas pressées de voir l’affaire résolue. Ces crimes seraient l’œuvre d’un seul homme, qui prétend purifier la ville de ses péchés, en s’attaquant la nuit aux prostituées.

Les Nuits de Mashhad
C’est une réalisation de Ali Abbasi dont le dernier film était le particulier Border primé à Cannes. Pour écrire le scénario, il s’est inspiré de l’histoire vraie du tueur Saeed Hanaei. Les Nuits de Mashhad a été présenté en Compétition au Festival de Cannes 2022, où l’actrice Zar Amir Ebrahimi a reçu le prix d’interprétation féminine. Cette polar iranien est sortie le 13 juillet 2022 en salle.
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Une période sombre
Le cinéma iranien est en pleine expansion en France. Depuis deux ans, nous avons le droit de plus en plus de films venant de ce pays du Moyen-Orient. La plupart sont sélectionnés dans des festivals et lauréats de prix prestigieux. Cela va être le cas avec Les Nuits de Mashhad. Cette fois-ci, nous n’allons pas être plongés à Téhéran, mais dans une ville de province. Mashhad est une ville sainte pour les chiites. Cela va avoir beaucoup d’importance dans le déroulé de ce drame.
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Nous allons suivre une série d’assassinats de prostituées. Rapidement, le spectateur connaît le coupable. Le but est de comprendre tout le cheminement qui pousse Saeed Hanaei à tuer. Une partie du temps, nous allons être avec la journaliste qui mène l’enquête sur ces morts. Celle-ci est totalement impliquée dedans. Son travail de recherche est très prenant. En parallèle, on aura la vie quotidienne du tueur. On partage avec lui des moments avec sa famille. Il y a comme une normalisation de l’assassin sans que pour autant ses actes soient banalisés. Comment un citoyen “lambda” peut, pour certaines raisons idéologiques, se transformer en un meurtrier sans aucun remords. Dans ce panorama, il manque uniquement le point de vue de la police. Celle-ci sera présente uniquement comme interaction avec la journaliste.

Un serial killer idéologique
Cela aurait pu être intéressant, car l’aspect étatique est important. Les Nuits de Mashhad va nous permettre de voir l’influence de la religion en Iran. Si cet homme est poussé à tuer, c’est parce qu’il croit que son acte est juste. Cela le rend d’autant plus dangereux, car il pense être dans son droit. On va voir comment ses actes sont approuvés par une partie de la population justement, car ils rentrent dans la ligne idéologique iranienne. C’est intéressant de voir le positionnement officiel de l’État. Un jeu trouble qui est dénoncé. On remarque l’importance de la médiatisation des affaires qui permet de faire avancer l’enquête.
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Dans ce cas, la journaliste a donc un rôle majeur. On comprend rapidement ses motivations. Rahimi est malheureusement est trop linéaire. Quels que soient les événements, il n’y a pas d’évolution dans sa manière de percevoir les choses. Zar Amir Ebrahimi à un jeu sec même s’il n’est pas mauvais pour autant. Son prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes 2022 laisse tout de même perplexe. Le plus intéressant, psychologiquement parlant va être sûrement le tueur. L’influence idéologique va être bien montrée sur lui. Pour autant, la réalisation fait la part des choses en indiquant aussi tous ses antécédents qui le rendent fragile mentalement. L’acteur Mehdi Bajestani est excellent.
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