Les Passagers de la nuit : Paris, années 80. Elisabeth vient d’être quittée par son mari et doit assurer le quotidien de ses deux adolescents, Matthias et Judith. Elle trouve un emploi dans une émission de radio de nuit, où elle fait la connaissance de Talulah, jeune fille désœuvrée qu’elle prend sous son aile. Talulah découvre la chaleur d’un foyer et Matthias la possibilité d’un premier amour, tandis qu’Elisabeth invente son chemin, pour la première fois peut-être. Tous s’aiment, se débattent… leur vie recommencée ?

Les Passagers de la nuit
C’est une réalisation de Mikhaël Hers qui avait signé en 2018 le très bon Amanda. Il a écrit le scénario avec Maud Ameline (La Place d’une autre) et Mariette Désert (Rien à foutre). Les Passagers de la nuit a été dans la sélection de la Berlinale 2022. Ce drame français est sorti le 4 mai 2022 en salle.
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De la nostalgie en bloc
Le temps d’une séance de deux heures, nous allons être replongées dans les années 80. Pour cela, c’est au son de la douce voix d’Emmanuelle Béart et de son émission de radio nocturne que la trame va se construire. On va suivre Elizabeth, qui ne rate pas une émission, dans sa reconstruction après sa séparation. Entourée de ses deux enfants, cette histoire ne va pas se détacher par son originalité. Heureusement, l’apparition de Talulah va apporter du dynamisme.
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Le problème vient du traitement des protagonistes. Chacun a une trame qui pourrait être intéressante, mais qui n’est pas assez exploitée. Psychologiquement, on reste beaucoup trop à la surface. Le personnage d’Elisabeth manque d’impact. Elle reste tout de même la plus construite. Le potentiel de ses deux enfants est inexploité. La fille impliquée politiquement, et son frère qui se rêve poète. À aucun moment, on ne peut lire un de ses poèmes, ce qui est frustrant. Talulah aussi est frustrante. Avec elle, il y avait moyen de mettre beaucoup un côté sombre avec son parcours chaotique. Malheureusement, à l’image des autres, son traitement restera superficiel.

Mais ça s’arrête là
Ce qui est d’autant plus frustrant, c’est que le casting était assez bon pour aller plus loin. Charlotte Gainsbourg est habituée à ce genre de rôle et n’est pas exploitée à la hauteur de son talent. On aurait aimé aussi plus voir Megan Northam et Quito Rayon Richter. La jeune Noée Abita est de plus en plus présente française notamment après sa nomination au César du Meilleur jeune espoir féminin cette année pour Slalom. Pour autant, elle peine à convaincre dans ce personnage fragile de Talulah.
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La plus grande force de Les Passagers de la nuit va venir de son ambiance. La douceur des années 80 est bien retranscrite. C’est un véritable retour dans le temps. Des images d’archives vont venir agrémenter le récit pour augmenter l’immersion. On ressent totalement la liesse populaire qu’avait provoqué la victoire de Mitterrand.
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