Années 20 : Quelques heures à Paris, un soir d’été en 2020. La caméra suit un passant puis l’autre, voyageant à travers les rues de la ville et multipliant de curieuses rencontres : jeunes excentriques, personnages originaux et anticonformistes. Au cours d’un seul plan ininterrompu, la caméra lie les personnages à travers un même territoire, et une même époque en crise que chacun traverse et questionne à sa manière.

Années 20
C’est la seconde réalisation de Elisabeth Vogler dont la première, Paris est à nous, était sortie directement sur Netflix sans recevoir un bon accueil du public. Elle a écrit le scénario avec Joris Avodo, François Mark et Noémie Schmidt. Ce drame français est sorti le 27 avril 2022 en salle.
Passer dans les rues de Paris en observant les gens
Chaque film nous propose une histoire qu’on espère unique en son genre. Années 20 va vouloir nous surprendre sur sa forme avec florilège de petites saynètes. Au milieu de Paris, les rôles vont s’entre croiser pour une vision panoramique. Ce drame a été tournée en un seul plan-séquence avec plus de 24 acteurs et actrices à la sortie du premier confinement. Afin de prolonger l’expérience, une série live dans 12 villes différentes a été créé.
Un concept qui peut donner de grandes choses. On l’avait vu dans Summertime à Los Angeles. La réussite n’est malheureusement pas autant au rendez-vous que son confrère américain. Le nombre de scènes est très grand et ne dure pas assez longtemps pour qu’on puisse s’immerger dans chacune. De plus, on a du mal à tirer un axe conducteur ce qui fait que les coupures vont trop se sentir.

Le concept permet de la variété mais bloque le développement
Heureusement, les transitions sont assez bien travaillées. On arrive donc à tenir le fils de la concentration malgré les rotations excessives. Après, il serait dur d’être trop négatif avec le rendu. Quand on s’intéresse à chaque histoire, la majorité a quelque chose. C’est juste qu’il est frustrant de ne pas les voir être bien exploitées. Que ce soit à des jeunes discutant philosophiquement, artistiquement ou un cousin un peu loufoque, il y a vraiment de quoi faire. Cependant, il faut le répéter, elles sont trop nombreuses et ne dure pas assez longtemps pour que le contenu soit solide. Il y a quelques scènes brillantes et d’autres pas terribles du tout. En revanche, le ratio est plutôt positif.
Le plus agréable est le casting de bonne mesure. Tous les acteurs sortent une belle prestation et c’est quand même remarquable. Il y a même quelques noms de qualité et on aurait aimé plus les voir. On pense notamment à Alice de Lencquesaing et François Rollin. C’est un plaisir de les voir interagir ensemble. La fin laissera dans le flou avec un sens difficilement perceptible par le spectateur tant, il y avait eu une impression de décousu.
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