Funambules : Personne ne sait de quoi est faite la frontière qui nous sépare de la folie. Personne ne sait jusqu’à quel point elle résiste. Aube, Yoan, Marcus, eux, ont franchi le seuil. Ils vivent de l’autre côté du miroir.

Funambules
C’est une réalisation de Ilan Klipper. Funambules a fait partie de la Sélection ACID Cannes 2020. Ce documentaire français est disponible le 16 mars 2022 en salle.
Pas facile de rentrer dans la tête d’un malade
En France, les maladies psychiatriques sont traitées dans des instituts spécialisés, les hôpitaux psychiatriques. Ils sont séparés des hôpitaux traditionnels en ayant des unités spécifiques car nécessités des soins particuliers. Le personnel et le traitement sont donc adaptés. Ils accueillent principalement des patients souffrant de psychose (schizophrénie, paranoïa), de troubles de l’humeur (troubles bipolaires, dépression, idées suicidaires), de troubles alimentaires, de troubles anxieux (TOC, phobie sociale, anxiété généralisée). Pour vous faire une idée, en 2019, 419 000 patients ont été hospitalisés en psychiatrie.
Il est intéressant de s’attaquer à ce sujet peu répandu. Ce n’était pas évident, mais pourtant, le réalisateur le fait en allant à l’hôpital de Bondy. On peut même dire que c’est réussi. Nous allons suivre ces patients. Le but est de les comprendre et c’est le cas. Chaque intervenant va avoir un trouble particulier. Celui-ci sera bien expliqué pour qu’on les comprenne. On va être touché par ce qui leur arrive.

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Mais le temps d’un documentaire cela va être le cas
Une véritable touche d’humanité a été mise. Nous ne sommes pas devant de simple chiffre. Le but est donc de voir que ce ne sont pas des bêtes de foire. Dans une société où les troubles psychologiques sont souvent perçus comme mineur par rapport à une maladie physique, Funambule va montrer que ce ne doit pas être le cas. C’est extrêmement respectable et cela fait la différence. Surtout que les intervenants vont être géniaux. Une leçon de vie.
Par contre, le côté naturel de l’œuvre fait douter. On ressent quelques passages un peu forcés. La fin a l’air notamment mis en scène. Après, cela s’entend aussi, car la présence de la caméra n’est pas toujours facile à gérer pour garder son naturel, que ce soit par les patients ou leur famille.
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