Spencer : Le mariage de la princesse Diana et du prince Charles s’est terni depuis longtemps. Bien que les rumeurs de liaisons et de divorce abondent, la paix est ordonnée pour les festivités de Noël au domaine de la reine à Sandringham. Il y a à manger et à boire, à tirer et à chasser. Diana connaît le jeu. Mais cette année, les choses seront bien différentes. Spencer est une illustration de ce qu’il aurait pu se passer pendant ces quelques jours fatidiques.

Spencer
C’est une réalisation du Chilien Pablo Larrain qui n’en est pas à son premier biopic après les remarqués Neruda et surtout Jackie, les deux sorties en 2017.Le scénario a été écrit par Steven Knight, créateur de la série Peaky Blinders. Ce biopic britannique est disponible 17 janvier 2022 sur Amazon Prime Video.
Retour sur une partie douloureuse de la vie de Diana
Ce biopic va donc nous parler d’une partie bien précise de Diana Spencer, dite Lady Di. Surnommée « la princesse des cœurs » ou « la princesse du peuple », elle devient la personnalité royale la plus médiatisée et surtout la plus populaire. Mariés en 1981 avec l’héritier du trône britannique Charles, prince de Galles, leur union se transforma en enfer pour elle, et ce, malgré ses deux enfants William et Henry. Entre les pressions de la famille royale, et l’infidélité de son époux, elle se sépara en 1992, et le divorce fut formellement acté en 1996. Tout cela, bien entendu, avec le soutien de l’opinion publique. Malheureusement pour elle, le 31 août 1997, un accident de la route lui coûta la vie à l’âge de 36 ans, alors qu’elle est poursuivie par des paparazzis dans Paris.
Durant Spencer, on va voir le côté torturé de Diana. La pression constante qu’on lui impose va la chambouler. Cela se ressent tout du long. On a véritablement un immense sentiment d’oppression. Une façon de le retranscrire qui est assez géniale en soi. Par contre, la ligne directrice est trouble. On ne comprend pas forcément où veut en venir Larrain. Au début, on pense qu’il veut nous souligner le traitement que subit Diana. Cependant, par la suite, il va abîmer le mythe de celle-ci en la faisant presque passer pour folle, notamment avec ses visions. C’est sûrement la raison pour laquelle le film a fait tant polémique. Toucher à l’image de Lady Di est un crime de lèse-majesté pour tous ses fans.
En ce qui concerne son interprétation, Kristen Stewart n’est pas toujours dans le bon rythme. Cela lui a suffi toutefois à être nommée pour le Golden Globe de la meilleure actrice.

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Sous la pression de la famille royale
Le problème du film va être sur la durée. Les deux heures vont être péniblement remplies. Le début est vraiment réussi, mais sur la continuité cela se perd un peu. Il faut dire qu’avec la vie riche de Diana, prendre seulement une période de deux jours à ses limites. Déjà, car cela devient un redondant, ensuite par le sentiment d’inachevé que cela procure. Nous n’avons aucun historique de ce qui s’est produit avant pour se mettre dedans. Il n’y a pas vraiment les causes. Ensuite, le suivi est donc plus que limité. Que ce soit clair, si vous ne connaissez rien à cette princesse ce biopic va vous être inutile, car la mise en contexte est zéro. Par contre, pour ceux s’y intéressant, c’est une optique pouvant être enrichissante.
Qu’on aime ou pas Spenser, il faut reconnaitre que Pablo Larrain est un réalisateur de talent. L’emballage est véritablement sublime. La photographie méticuleuse et raffinée fait bien ressortir le côté royauté. La musique joue son rôle d’oppression tout en portant une certaine élégance. D’un point de vue esthétique, c’est donc un véritable plaisir. Après, il faut tout de même accrocher avec le fond car tenir deux heures sur une belle photographie c’est difficile.
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