Les Choses humaines – Un procès intense sur la notion du consentement

Les Choses humaines | Copyright Jérôme Prébois / 2021 CURIOSA FILMS – FILMS SOUS INFLUENCE - GAUMONT – FRANCE 2 CINÉMA

Les Choses humaines : Un jeune homme est accusé d’avoir violé une jeune femme. Qui est ce jeune homme et qui est cette jeune femme ? Est-il coupable ou est-il innocent ? Est-elle victime ou uniquement dans un désir de vengeance, comme l’affirme l’accusé ? Les deux jeunes protagonistes et leurs proches vont voir leur vie, leurs convictions et leurs certitudes voler en éclat mais… N’y a-t-il qu’une seule vérité ? 

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Les Choses humaines

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Note : 4.5 sur 5.

 

C’est une réalisation d’Yvan Attal qui aime nous dépeindre la société comme avec l’excellent Le Brio en 2018 avec Camélia Jordana et Daniel Auteuil. Cette fois, il va adapter le roman Les Choses humaines de Karine Tuil, récompensé du prix Interallié et du prix Goncourt des lycéens en 2019. Le scénario a été écrit avec Yaël Langmann ayant aussi fait celui de Le Brio. Le film a été présenté à la Mostra de Venise.  Le 1er décembre 2021 en salle.

Encore une fois, Yvan Attal me conquière avec cet excellent drame. 

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Quelle est la limite entre

L’histoire va être vraiment chaude d’actualité. En effet, on se projette dans un procès entre un homme et une femme l’accusant de viol. Forcément, dans une société où la parole de la femme s’est libérée pour dénoncer les abus de certains hommes, ce drame resonne. Cela se ressent d’autant plus par sa construction qui ne prend aucun parti pris et joue sur la neutralité. À une époque où l’émotionnel prend souvent le pas sur tout, c’est une prise de risque osé en n’ayant pas peur de se mettre à dos l’opinons publique. C’est à travers la construction que ce partage de point de vue va se faire. Dans un premier temps, nous allons voir les événements du point de vue d’Alexandre qui est accusé. On voit le profil de ce jeune étudiant insouciant. Puis dans un second temps, ça sera des brides de cette fameuse nuit des yeux de Mila. Elle est tout le contraire de lui en étant réservée. Enfin, c’est les plaidoiries qui viendront clore Les Choses humaines. 

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Le procès va donc prendre une place importante dans ce film. Il va rythmer notre perception des choses, coupable ou innocent. Le point-clé est qu’on verra l’avant, l’après mais pas la scène en elle-même. On se sentira donc comme le jury à devoir “juger” des faits sans pouvoir savoir exactement si notre interprétation est le reflet de la vérité. J’aime cette optique car elle est réaliste. En effet, lors d’une affaire, à moins d’avoir des traces flagrantes de violences, tout se base sur le consentement et savoir s’il était défini ou non. Les deux parties vont donc se confronter et on va devoir discerner la vérité du mensonge. Un exercice périlleux.   

Les Choses humaines | Copyright Jérôme Prébois / 2021 CURIOSA FILMS – FILMS SOUS INFLUENCE - GAUMONT – FRANCE 2 CINÉMA
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moralité et légalité ?

Tout cela est possible grâce au jeu exceptionnel de Ben Attal, le fils du réalisateur Yvan Attal, et de Suzanne Jouannet. Ces deux acteurs en devenir livrent une prestation parfaite. En effet, il fallait vraiment qu’ils vivent leur personnage afin que rien ne transparaisse. Leurs parents aussi joue de la meilleure des façons pour montrer ce clivage entre une situation vécue de deux façons différentes. Il faut dire que le choix est fort judicieux dans le casting. Charlotte Gainsbourg, la mère de Ben Attal dans la vraie vie, fait parfaitement la mère de d’Alexandre dans le film. Elle est coincée entre ses convictions féministes, et l’accusation contre son fils. Elle sera appuyée par un Pierre Arditi montrant son côté trouble face à cette situation. De l’autre côté, les parents joués par les brillants Mathieu Kassovitz et Audrey Dana, n’auront pas autant de présence mais leur apport reste important. 

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L’impact de Les Choses humaines est très fort surtout grâce à son final et les plaidoiries des avocats. Chacun va tenter de nous convaincre de la vision correcte à adopter. L’avocate de Mila va axer sa défense sur #Metoo et le fait que les hommes ne doivent plus être impunis. Quant à celui d’Alexandre, joué par le toujours très bon Benjamin Lavernhe, ça sera sur la confrontation entre morale et légalité. En effet, selon lui, le comportement d’Alexandre n’était pas moral mais cela ne suffit pas à le condamner car il y aurait quand même eu consentement. Ce film nous fait donc réfléchir sur la notion du consentement. Déjà par sa perception entre la personne qui le donne et celle qui la reçoit, ensuite, par les actes qui précédent et suivent. Le fait justement de ne pas montrer la scène est pour axer la réflexion sur cela. Au fond, ne sachant pas où est la vérité, on se contentera de se faire notre opinion selon ce qui est présenté. Finalement, cela permet de lancer le débat sur des thèmes sociétaux importants. 

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